Ce
matin la lutte épuisante contre un tuyau d’arrosage récalcitrant m’a fait
songer, toutes proportions gardées, à celle d’Apollon contre le serpent Python.
Qui
était-il ce Python, ancêtre de tous les monstres, de tous les dragons qu’ont dû
à affronter les héros des contes ?
Né
de la boue du déluge à peine réchauffée par le soleil, c’était un immense, un
énorme serpent dont les anneaux entouraient les montagnes. Il détruisait tout
sur son passage. Sa bave venimeuse ravageait vergers et cultures, ses yeux sans
paupières immobilisaient les humains qui voyaient avec terreur s’ouvrir une
large gueule ornée de crocs et d’une langue fourchue prêtes à les aspirer tout
crus. Personne ne pouvait lui résister et les populations ruinées, décimées n’avaient
d’autre recours que d’invoquer les Dieux.
C’est
à Apollon le bel archer qui jusque- là ne chassait que les daims et les
chevreuils que fut confiée la tâche d’éliminer le monstre. Une tâche dont aucun
humain n’aurait pu venir à bout et que lui-même en dépit de sa divine puissance
eût bien du mal à accomplir.
Ce
n’est qu’après avoir vidé son carquois que d’une dernière flèche il est venu à
bout du monstre qui par toutes ses blessures a répandu le venin noir qui
alimentait sa vie.
1 commentaire:
Venin noir toujours actif...
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