"Je sais que notre peuple possédait des pouvoirs remarquables de concentration et d'abstraction, et je me demande parfois si le fait d'être aussi proche de la nature, tel que je l'ai décrit, garde l'esprit sensible aux impressions communément ressenties, et en contact avec les pouvoirs invisibles. Certains d'entre nous semblaient avoir une singulière intuition quant à l'emplacement d'une tombe; ils l'expliquaient en disant qu'ils étaient entrés en communication avec l'esprit du défunt. Ma grand-mère était de ce nombre, et aussi loin que je me souvienne, lorsque nous campions dans un pays inconnu, mon frère et moi cherchions et trouvions des ossements humains à l'endroit qu'elle nous avait indiqué comme étant un lieu de sépulture ou l'emplacement où un guerrier isolé était tombé. Bien sûr, tout signe extérieur de sépulture était depuis longtemps effacé."

Insensé celui qui somme le rêve de s'expliquer - Jean RAY - Malpertuis
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dimanche 15 mai 2016
vendredi 4 mars 2016
Chant de départ
Mon père m'a fait appeler. J'ai vu qu'il allait mourir. J'ai pris sa main dans la mienne. Il dit:"Mon fils, mon corps va retourner à ma mère la terre, et mon esprit va bientôt voir le Chef Grand Esprit. Quand je serai parti, pense à ton pays. Tu es le chef de ce peuple. Ils attendent de toi que tu les guides. Souviens-toi toujours que ton père n'a jamais vendu son pays. Tu te boucheras les oreilles quand on te demandera de signer un traité vendant ta terre. Encore quelques années et l'homme blanc sera là. Ils ont les yeux sur ce pays. N'oublie jamais, fils, mes paroles de mourant. Cette terre renferme le corps de ton père. Ne vends jamais les os de ton père et de ta mère." Je pressai les mains de mon père et lui dis que je protégerai sa tombe de ma vie. Mon père sourit et partit pour le pays de l'esprit.
Je l'ai enterré dans cette belle vallée où l'eau serpente. J'aime cette terre plus que le reste du monde. Un homme qui n'aimerait pas la tombe de son père est pire qu'un animal sauvage.
Chef JOSEPH - Nez Percés
samedi 20 juin 2015
Une grenouille
Un jour, en un voeu, je me suis transporté moi-même
parmi les grenouilles
et j'ai vécu avec elles
essayant d'obtenir leur remède.
Un jour, voilà quelque temps
j'ai quitté le marais et je suis rentré à la maison.
Mais tout ce que ma femme voulait
Elle disait
"TU AS L'AIR D'UNE GRENOUILLE MAINTENANT!"
Me voilà de retour
essayant d'obtenir ce remède.
J'y ai bien passé la moitié de ma vie à présent.
Croyez-vous qu'elles me jouent un tour?
Howard A.NORMAN - L'os à voeux
mardi 16 juin 2015
Né-En-Faisant-Des-Noeuds

le cordon ombilical
entourait ses doigts de pieds.
Ca ne nous dérangeait pas
qu'il fasse des noeuds aussi jeune.
On le détacha.
Plus tard on lui raconta l'histoire de
sa naissance.
Du coup il se relit à faire des noeuds.
Il attachait les objets près de sa maison,
SERRE, comme si tout risquait d'être emporté par le flot
d'une rivière.
Cette rivière venait d'un
rêve qu'il avait fait.
Les choses de la maison étaient attachées
la nuit. Tous ces objets
étaient attachés à ses pieds
pour qu'ils ne soient pas emportés par le flot
de la rivière dont il avait rêvé.
On pouvait entrer chez lui
et voir tout ça.
Peut-être que son rêve cessa
parcequ'il ne trouva plus confortable de
dormir avec des chemises attachées.
Ou une bouilloire.
Quand son rêve fut fini,
il cessa d'attacher les objets,
SAUF où il attacha
un petit feu.
Attacha un feu de petit bois!
Le feu se détacha de lui-même.
vendredi 12 juin 2015
Les sept cèdres rouges récap 25
Les sept cèdres rouges
Hélas, un jour, on ne les vit plus au village ; ils avaient disparu et ne restait que leur souvenir et le regret de leur absence. Pourtant la vie continua, des enfants naquirent, grandirent et devinrent des hommes. Or, voici que l’un d’eux se trouvant à l’âge où l’on doit avoir le rêve ou la vision qui indique quel homme devenir, s’éloigna du village pour jeûner et méditer. Il marchait le long d’une falaise quand il vit dressées devant lui, sept pierres gigantesques, hautes deux fois comme un homme. Très impressionné, il s’approcha et entendit une des pierres lui parler ; elle disait cette pierre, qu’il était là en présence des sept chamans disparus.
Il y avait dans un village au pays Delaware, sept braves ; sept chasseurs infatigables ; sept guerriers indomptables. Quand ils partaient à la chasse, le gibier semblait venir tout seul s’embrocher sur leurs flèches. Quand ils étaient en guerre, l’ennemi s’offrait sans résistance à leurs coups. Ils avaient en outre de grands pouvoirs ; ils savaient faire venir la pluie, et à peine approchaient-ils un malade que le mal s’envolait comme effrayé à leur vue.
Tout chamboulé, il rentra au village et raconta sa vision à l’Homme-Médecine qui lui demanda de le conduire à l’endroit où il avait vu les pierres. Suivis du chef et des plus sages guerriers, ils se rendirent près de la falaise. Ce n’était pas un rêve : là où rien n’était auparavant, se dressaient les sept pierres.
Les hommes et les femmes prirent l’habitude de venir les invoquer pour la chasse ou la guerre, pour le soleil ou la pluie, pour la naissance des enfants ; on apportait là les malades qui, une fois les sept pierres touchées, retrouvaient la santé. Au fil du temps, les rochers donnèrent tous les bienfaits que dispensaient avant les sept braves disparus.
Et la stupeur fut grande quand un jour, au bord de la falaise ne se dressaient plus sept pierres mais sept grands arbres ; sept cèdres rouges.
L’Homme-Médecine s’enferma longtemps chez lui ; on entendit jour et nuit battre le tambour ; des fumées et des odeurs étranges s’échappaient de sa demeure. Quand enfin il sortit, il put révéler ce qu’il avait appris. Il avait appris les vertus bienfaisantes du Cèdre Rouge, un arbre qui aide les hommes à vivre et à guérir. On rendit aux arbres le culte qu’on avait rendu aux pierres, puis un jour, dans un grand frémissement de feuilles et de branches, les esprits des chamans s’envolèrent. Leur mission accomplie, il était temps pour eux de prendre leur place parmi les étoiles. Leurs corps devenus des arbres, restés sur terre se sont multipliés afin que les hommes puissent utiliser leur force miraculeuse. Et depuis, quand chez les Delaware on célèbre la cérémonie de la Grande-Maison, on jette dans le feu des copeaux de cèdre rouge qui sont sa nourriture spirituelle.
Par les nuits claires, levez les yeux vers le ciel, cherchez les Pléiades et pensez au sept sages qui vous regardent. N’oubliez pas de les remercier pour les vertus du Cèdre Rouge.
vendredi 5 juin 2015
Sorcellerie
. Ils se remirent à chasser pendant plusieurs jours, mais ils ne prirent toujours rien. Un jour ils rencontrèrent quelqu'un du village qui leur dit que deux personnes, là-bas, étaient déjà mortes de faim: il fallait que l'un des chasseurs se remit à jouer du tambour pour implorer de l'aide. Il sortit son tambour et se mit à en jouer.Mais aussitôt il le jeta et s'écria:" Ce tambour ne fait pas son bruit normal!" Les autres prirent le tambour aussi, mais le jetèrent aussitôt. Il était brûlant! Il se mit à chuinter dans la neige. "N'y touche pas! N'y touche pas!" s'écrièrent-ils. Il leur arrivait tant de malheur. Il fallait absolument qu'ils tuent cet homme qui leur avait jeté un sort. Ils se remirent à sa recherche...
Voilà ce que nous raconta l'un des chasseurs. ....
mercredi 2 juillet 2014
Prédestination
NE - EN- FAISANT- DES- NOEUDS
Parce qu'a sa naissance, il avait le cordon ombilical noué autour des doigts de pieds, il fut ainsi nommé...
"... on lui raconta l'histoire de
sa naissance.
Du coup il se mit à faire des noeuds.
Il attachait les objets près de sa maison,
SERRE, comme si tout risquait d'être emporté par le flot d'une rivière."
lundi 28 octobre 2013
La tortue
Une fois il y eut un orage.
C'est quand j'ai fait voeu d'être
une tortue.
Je veux dire une tortue sur la terre!
Celle qui porte une tente dure
sur son dos.
Je ne voulais pas flotter!
je voulais tout rentrer à l'intérieur
et me faire sécher.
Mais les vagues sont venues
qui me secouaient,
et voilà que je commence à être malade en dedans.
Je voulais être une tortue
qui mange les pousses des fleurs et des baies.
Il faut que je fasse mes voeux soigneusement.
Ce sera ainsi
dimanche 13 octobre 2013
Wichikapache
Une fois j'ai fait le voeu d'un manteau
portant un homme à l'intérieur.
L'homme dormait
et quand il s'éveilla
il avait le manteau sur le dos!
C'état l'été, alors beaucoup de gens lui demandèrent
"Pourquoi portes-tu ce manteau."
répondit-il.
Il essaya de l'enlever
mais je fis le voeu que sa mémoire soit transie de froid
pour qu'il ne veuille pas se rappeler
comment enlever un manteau.
Ainsi le manteau resterait au chaud.
Je me félicitai d'avoir pensé à cela.
Puis vinrent ses amis,
ils mirent des manteaux
et doucement lui montrèrent comment on les enlève.
Mais ça ne marchait pas plus.
L'affaire devenait intéressante.
Alors ses amis
essayèrent de troubler le manteau
en faisant comme s'il était un homme.
"Bonjour" lui dirent-ils
"As-tu eu
ta ration de poisson?"
et bien d'autres choses encore.
Certains invitèrent le manteau à bavarder.
Or comme on était à la fin de l'été
quelqu'un dit au manteau
"Ca se rafraîchit.
Tu ferais bien de sortir
trouver un manteau à te mettre."
Le manteau fut d'accord!
Ha! j'étais trop occupé à rire
pour empêcher cet idiot de manteau
de quitter l'homme qu'il portait
à l'intérieur.
Ca m'était égal.
Je me mis à suivre le manteau
L'affaire devenait intéressante.
lundi 22 juillet 2013
Wichikapache
Il y avait une fois deux caribous-cerfs
qui luttaient avec leurs bois
Je marchais dehors
et je les entendis se heurter
l'un contre l'autre.
"A propos de quoi vous battez-vous?" demandai-je,
"Ca m'intéresse."
Tous deux s'arrêtèrent
et tournèrent leurs bois dans ma direction!
Je repérai un arbre où grimper
bien vite.
De là-haut je fis le voeu que leurs bois
s'accrochent l'un à l'autre!
"Je crois qu'on est bloqué " dit l'un.
La poussière volait encore
tout autour
de leur combat
et entrait dans leurs gueules.
"Bon, j'ai soif
je vais aller au lac de la feuille de nénuphar
pour boire.
C'est mon endroit préféré."
Et le premier se mit en route
pour le lac de la feuille de nénuphar.
"Attends!" dit l'autre caribou,
"Moi je veux aller au lac
où il y a souvent des pommes de pins
qui flottent!
L'eau y est douce et bonne."
Alors le second caribou se dirigea vers le lac de la pomme de pin.
Et chacun d'essayer
de traîner l'autre
dans la direction opposée!
Ils ne s'en sortaient pas.
Ils faisaient à nouveau une jolie tempête de poussière
tourbillonnante.
"Cette poussière
Nous donne encore plu soif!" dit l'un.
Il était temps que je les aide
mais pas complètement.
Alors je fis le voeu que chacun de leurs lacs préférés
se rapproche d'eux.
Ces caribous se retrouvèrent sur un petit morceau de terre sèche.
entre deux lacs!
Sans compter qu'ils avaient de plus en plus soif
de se trouver si proches de l'eau à présent.
Alors j'apparus en face d'eux.
"Bon d'accord, je te dirai
à propos de quoi nous nous battions
si tu fais le voeu
pour nous sortir de cette pagaille!" me dit le premier
caribou.
J'acceptai.
Voilà:
"Nous nous battions pour savoir quel lac
est le meilleur pour y boire. C'est pour ça."
Je ne le crus pas
mais j'appréciai
son esprit rapide.
"Parfois c'est le lac
le plus proche"
dis-je.
Puis je fis le voeu
pour séparer leurs bois.
Quand je m'en allai, ils buvaient tous les deux.
Howard A. NORMAN - L'os à voeux
qui luttaient avec leurs bois
Je marchais dehors
l'un contre l'autre.
"A propos de quoi vous battez-vous?" demandai-je,
"Ca m'intéresse."
Tous deux s'arrêtèrent
et tournèrent leurs bois dans ma direction!
Je repérai un arbre où grimper
bien vite.
De là-haut je fis le voeu que leurs bois
s'accrochent l'un à l'autre!
"Je crois qu'on est bloqué " dit l'un.
La poussière volait encore
tout autour
de leur combat
et entrait dans leurs gueules.
"Bon, j'ai soif
je vais aller au lac de la feuille de nénuphar
pour boire.
C'est mon endroit préféré."
Et le premier se mit en route
pour le lac de la feuille de nénuphar.
"Attends!" dit l'autre caribou,
"Moi je veux aller au lac
où il y a souvent des pommes de pins
qui flottent!
L'eau y est douce et bonne."
Alors le second caribou se dirigea vers le lac de la pomme de pin.
Et chacun d'essayer
de traîner l'autre
dans la direction opposée!
Ils ne s'en sortaient pas.
Ils faisaient à nouveau une jolie tempête de poussière
tourbillonnante.
"Cette poussière
Nous donne encore plu soif!" dit l'un.
Il était temps que je les aide
mais pas complètement.
Alors je fis le voeu que chacun de leurs lacs préférés
se rapproche d'eux.
Ces caribous se retrouvèrent sur un petit morceau de terre sèche.
entre deux lacs!
Sans compter qu'ils avaient de plus en plus soif
de se trouver si proches de l'eau à présent.
Alors j'apparus en face d'eux.
"Bon d'accord, je te dirai
à propos de quoi nous nous battions
si tu fais le voeu
pour nous sortir de cette pagaille!" me dit le premier
caribou.
J'acceptai.
Voilà:
"Nous nous battions pour savoir quel lac
est le meilleur pour y boire. C'est pour ça."
Je ne le crus pas
mais j'appréciai
son esprit rapide.
"Parfois c'est le lac
le plus proche"
dis-je.
Puis je fis le voeu
pour séparer leurs bois.
Quand je m'en allai, ils buvaient tous les deux.
Howard A. NORMAN - L'os à voeux
samedi 6 juillet 2013
La Vie
Toute créature vivante, toute planète tire sa vie du soleil. Si le soleil n'était pas, ce serait la nuit et rien ne pousserait- la terre serait sans vie. Mais le soleil a besoin de l'aide de la terre. Si le soleil agissait seul sur les animaux et les plantes, la chaleur serait telle qu'ils mourraient. Mais les nuages apportent la pluie, et l'action conjuguée du soleil et de la terre fournit l'humidité nécessaire à la vie. Les racines d'une plante s'enfoncent et plue elles s'enterrent, plus elles trouvent d'humidité. Ceci est en accord avec les lois de la nature et montre bien la sagesse de Wakan Tanka. Les plantes sont envoyées par Wakan Tanka et sortent de la terre à son commandement; la partie qui recevra le soleil et la pluie apparaît au-dessus du sol et les racines plongent pour trouver l'humidité qui les attend. Les plantes et les animaux sont instruits par Wakan Tanka sur ce qu'ils ont à faire. Wakan Tanka apprend aux oiseaux à faire leurs nids, pourtant les nids de tous les oiseaux ne se ressemblent pas. Wakan Tanka leur donne seulement le contour. Certains font mieux leurs nids que d'autres. De même certains animaux se satisfont de demeures grossières alors que d'autres rendent confortable l'endroit dans lequel ils vivent. Certains animaux prennent un meilleur soin de leurs petits que d'autres. La forêt est le séjour de beaucoup d'oiseaux et d'autres animaux, l'eau est le séjour des poissons et des reptiles. A l'intérieur d'une même espèce, les oiseaux ne sont pas tous semblables et il en est ainsi avec les aniamux et avec les êtres humains. La raison pour laquelle Wakan Tanka ne fait pas deux oiseaux, deux animaux ou deux êtres humains absolument pareils est qu'il les a tous placés ici pour ne dépendre de personne et se suffire à eux-mêmes. Certains animaux sont faits pour vivre sous terre. Wakan Tanka a placé les pierres et les minerais dans le sol; certaines pierres sont plus exposées que d'autres. Quand un homme-médecine dit qu'il parle aux pierres sacrées, c'est parce que de toutes les substances du sol, elles sont celles qui apparaissent le plus souvent dans les rêves et qui peuvent communiquer avec les hommes.
Depuis l'enfance, j'ai observé les feuilles, les arbres et l'herbe, et je n'en ai jamais vu deux absolument pareils. Il speuvent se ressembler, mais en les examinant j'ai trouvé qu'ils différaient sensiblement. Les plantes appartiennent à des familles différentes... Il en est de même pour les animaux...Il en est de même pour les êtres humains, ayant chacun la place qui leur convient le mieux. Les graines des plantes sont portées par le vent jusqu'à ce qu'elles atteignent l'endroit où elles pousseront le mieux, où l'action du soleil et la présence d'humidité leur seront le plus favorables. Elles prennent racine et grandissent. Toute créature vivante, toute plante est un bienfait. Certains animaux affirment leur raison d'être par des actes précis. Les corbeaux, les buses et les mouches se ressemblent en quelque sorte par leur utilité et même les serpents ont une raison d'être. Au commencement, les animaux ont probablement erré sur de très vastes contrées avant de trouver l'endroit convenable. Un animal dépend beaucoup des conditions naturelles qui l'entourent. S'il y avait encore des bisons aujourd'hui, ils seraient différents des bisons d'autrefois parce que les conditions naturelles ont changé. Ils ne trouveraient plus la même nourriture, non plus que le même milieu. Nous voyons le changement dans nos poneys. Jadis, ils supportaient les rudes épreuves et marchaient longtemps sans boire. Ils mangeaient une nourriture simple et buvaient de l'eau pure. Nos chevaux doivent maintenant être nourris d'un mélange. Ils ont moins d'endurance et réclament des soins constants. Il en est de même avec les Indiens; ils sont moins libres et s'offrent en proies faciles à la maladie. Autrefois, ils étaient robustes et en bonne santé; ils buvaient de l'eau pure et mangeaient la chair du bison qu'ils trouvaient partout en ce temps-là - on le parque aujourd'hui comme du bétail. L'eau de la rivière Missouri n'est plus pure comme jadis et nombreuses sont les criques où nous ne pouvons plus boire.
Les désirs d'un homme doivent tendre vers l'authentique,non vers l'artificiel. Jadis on ne fabriquait pas les couleurs en mélangeant des terres. Il n'existait que trois couleurs tirées de la terre: le rouge, le blanc et le noir. On ne les trouvait que dans certains endroits. Lorsqu'ils désiraient d'autres couleurs, les Indiens y mêlaient des sèves de plantes, mais ils constatèrent que ces couleurs mélangées se fanaient et l'onpouvait toujours reconnaître un rouge véritable- le rouge fait d'argile brûlée.
OKUTE , sioux Téton
lundi 27 mai 2013
Ecoutez bien...
Je me promenais dans le village
en me vantant d'avoir les meilleures oreilles
et de pouvoir entendre les choses
à distance, avant tous les autres.
Et j'avais raison! Jusqu'à ce que je rencontre le lynx.
Il s'avança et dit "J'ai de meilleures oreilles que toi."
Alors on a fait un concours. Tous les deux
écoutant.
Je fis le voeu que les oreilles du lynx s'emplissent de boue
mais il les nettoya.
Et je vis ses oreilles s'incliner!
Il entendait quelque chose.
Il entendait toujours
et inclinait ses oreilles.
Je fis un voeu et envoyai de l'huile de merlan, de la boue et
de la mousse
dans ses oreilles.
Mais c'était trop tard.
A la fin il dit " Un loup vient juste d'abandonner
sa chasse
à l'étang du castor."
Tout le monde était intrigué.
"Je n'ai rien entendu" dis-je.
"J'ai tout entendu
arriver" dit-il
et il nettoyait encore ses oreilles.
Alors un homme alla à l'étang du castor.
Il revint et dit "C'est vrai!
Il y a des traces de loup tout autour
et tant de coups de queue ont été donnés
par les castors qui s'alertaient les uns les autres
qu'il y a de grosses vagues dans l'étang!"
"J'ai tout entendu"
dit le lynx.
Je m'énervai "Le loup lui avait dit
à l'avance où il irait chasser... non
je veux dire les castors savaient... non
je veux dire cette boue que j'ai envoyée
dans ses oreilles l'a plutôt aidé...
ce que je veux dire, c'est qu'il devrait y avoir un autre
concours
pour le donner ma chance!"
Mais il était trop tard. Tous
avaient mis de la boue dans leurs oreilles pour ne pas m'écouter.
Howard A. NORMAN - L'Os à Voeux
jeudi 18 avril 2013
Le hibou
Une fois alors que je marchais
j'ai vu un bec de hibou
sans face de hibou tout autour!
Ce bec était perché
sur un arbre
et chantait.
Ce n'était pas un de mes tours!
Jamais je ne laisserais ma bouche
dans un arbre
juste pour redescendre à terre
et l'écouter chanter.
Alors le bec s'envola et attrapa une souris.
Ce n'était pas moi.
Puis le bec
vola jusqu' à un trou-nid dans un arbre
où il y avait deux petits becs de hibou.
Ils étaient affamés
et mangèrent la souris.
C'est vraiment arrivé!
Je n'y étais pour rien, hé! hé!
lundi 15 avril 2013
Wichikapache
Une fois j'en avais assez d'être jeune.
Alors j'ai fait le voeu d'être un vieil homme.
Mais j'étais mourant!
Les enfants se rassemblèrent autour de moi
en disant
"Ne meurs pas.
Sortons et amusons-nous.
Regarde! la lune nous pardonne d'un autre soleil."
Mais j'étais en nage et dis
"Il est temps.
Ce tronc s'est creusé de lui-même
et m'attend.
Ma vieille âme a déjà ses chaussures aux pieds."
Alors j'ai rampé dans le tronc
et la lune commençait juste
à me pardonner.
samedi 9 février 2013
Pour les tortues
Voici qui est destiné aux tortues, c'est pourquoi
je parle près de l'eau.
La prochaine fois je plongerai peut-être ma tête dedans!
Voilà:
"Tortue, si tu me mords encore
gare à toi!
Je te vois faire des bulles de rire.
Elles montent et je les perce
et les rires s'échappent.
Hier j'avais les pieds
dans la rivière
et je buvais un peu de soleil
de la surface de l'eau.
Loutre était là elle aussi avec ses pieds.
mercredi 6 février 2013
Faire des voeux convenablement
J'essaye de faire mes voeux comme il faut
mais parfois ça ne marche pas.
Une fois, en faisant un voeu, j'ai mis un arbre la tête en bas
et ses branches
se trouvaient là où ses racines auraient dû être!
Les écureuils devaient demander aux taupes
"Comment on descend de là
pour rentrer chez soi?"
Une fois ça s'est passé comme ça.
Et puis il y a eu cette autre fois, je m'en souviens à présent,
où en faisant un voeux j'ai mis un homme la tête en bas
et ses pieds se trouvaient où ses mains
auraient dû être!
Au matin ses chaussures
ont dû demander aux oiseaux
"Comment on vole là-bas
pour rentrer chez soi?
Une fois ça s'est passé comme ça.
Howard A. NORMAN - L'os à voeux
jeudi 31 janvier 2013
La Salamandre
Je vais vous dire
comment des pattes ont poussé à cette salamandre.
Il était une fois un ver.
Je vais raconter ça pour commencer.
Un gros ver.
si le sol
recevait toujours le soleil.
C'est alors qu'un oiseau se mit à le poursuivre.
Le ver rampa doucement
cherchant un trou.
Mais sa queue et sa tête trouvèrent un trou
au même instant!
Il rentrait par les deux bouts
dans le sol
en s'étirant.
Voilà l'oiseau qui arrive!
Alors j'ai fait le voeu que le ver ait quelques pattes
et il courut sous un rondin.
Plus tard, il vécut sous une souche humide.
Alors j'ai fait le voeu qu'apparaissent des salamandres tout autour
dormant sous les feuilles
avec leurs yeux, leur queue et leurs pattes.
Mais le ver
est toujours parmi elles quelque part.
Howard A. NORMAN - L'os à voeux
mardi 29 janvier 2013
Prière
Prière rituelle d'un Kwakiutl (Colombie britannique) qui vient d'abattre un arbre pour se construire un canot: il se saisit de quatre copeaux et en jette un derrière l'arbre:
"O surnaturel! Agis selon ton pouvoir surnaturel! " Il en jette un autre et dit:"O Ami! Tu vois ton guide, il dit que tu tourneras la tête et tombera là aussi." Il jette un troisième copeau et dit:" O Créateur! Tu as vu la voie que suivra ton pouvoir surnaturel. Suis la même voie." Il jette le dernier en disant: " O Ami! Tu iras où va ton coeur de bois. Tu te poseras sur ta face à la même place." Ayant dit, il répond lui-même:"Oui, je tomberai ici avec ma tête."
Lorsqu'une femme vient couper les racines d'un jeune cèdre, elle commence par invoquer l'arbre: "Regarde-moi, ami! Je viens te demander ton habit car tu es venu par pitié pour nous; il n'y a rien en toi qui ne puisse nous être utile, car telle est ta volonté: tout nous est utile en toi, parce que tu as réellement voulu nous donner ton habit. Je viens te demander cela, grand créateur, parce que je vais me servir de toi pour tresser un panier pour les racines de lis. Je t'en prie, ami, ne t'emporte pas contre moi pour ce que je vais te faire et apprends à tes amis ce que je t'ai demandé. N'oublie pas, ami! Eloigne de moi la maladie afin que je ne sois pas tuée par la maladie ou à la guerre, ô ami."
On éborgne au jardin et des Hommes parlent sur l'almanach
On éborgne au jardin et des Hommes parlent sur l'almanach
mercredi 12 décembre 2012
Création
Dieu créa la terre, la terre des Indiens, et c'est comme s'il avait déployé une grande couverture. Il mit les Indiens dessus. ils furent crées ici, parole d'honneur, et cela se passa au temps où cette rivière commença à couler. Puis Dieu créa les poissons de cette rivière et mit des daims dans les montagnes et fit des lois qui permirent au poisson et au gibier de proliférer. Ensuite le créateur nous donna, à nous Indiens, la vie; nous allâmes, et aussitôt que nous avons vu le poisson et le gibier, nous avons su qu'ils étaient faits pour nous. Dieu a fait les racines et les baies pour que les femmes les ramassent, et les Indiens ont crû et multiplié en un peuple.
Lorsque nous avons été crées, une terre nous a été donnée pour y vivre et, depuis ce temps, tels ont été nos droits. Tout ceci est vrai. Nous avions le poisson avant la venue des missionnaires, avant la venue de l'homme blanc. Nous avons été placés ici par le créateur et tels ont été nos droits aussi loin que remonte ma mémoire jusqu'à mon grand-père. Ceci fut la nourriture dont nous nous nourrissions. Ma mère ramassait les baies, mon père pêchait et tuait le gibier. Ces paroles sont les miennes et elles sont sincères. Ma force vient du poisson, mon sang vient du poisson, des racines et des baies. Le poisson et le gibier sont l'essence de ma vie. Je n'ai pas été amené d'un pays étranger et je ne suis pas venu ici j'ai été placé ici par le Créateur.
Nous n'avions ni bétail, ni porc, ni céréales; seulement des baies, des racines, du gibier et poisson. Nous n'avons jamais pensé que nous pourrions être inquiétés à cause de ces choses, et je vous le dis, mon peuple, et je le crois, ce n'est pas mal à nous de prendre cette nourriture. Au début de chaque saison j'élève mon coeur en remerciant le Créateur de sa générosité pour la venue de cette nourriture.....
Chef Weninock - Yakima
samedi 22 septembre 2012
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