... au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers et vous émerveillant:
"Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle!"
Lors, vous n'aurez servante, oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi someillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant,
Célébrant votre nom de louange immortelle.
Je serai sous la terre et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain:
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
RONSARD
COURBET -La fileuse endormie
1 commentaire:
Premier poème appris, hélas conseil non suivi....
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