Alcyoné
fille d’Eole, épousa Céyx, fils de l’Etoile du Matin. Avec d’aussi poétiques
ascendants cette union ne pouvait qu’être heureuse et elle le fut. Heureuse au
point que les amoureux se comparaient au couple qui régnait sur les dieux :
Zeus et Héra, pas moins !
On
ne dira jamais assez l’imprudence des mortels qui se comparent aux Dieux. Les époux
divins plus qu’agacés se pensèrent obligés de sévir.
Un
jour, Céyx prit la mer pour aller consulter un oracle lointain. Les dieux
voient tout. Zeus tenait sa vengeance : que Poséidon déclenche une de ces
tempêtes dont il a le secret !
Sans
se faire autrement prier, Le dieu marin de son trident frappa les flots et la
mer en furie fit chavirer le navire…
Ce
n’était pas encore assez : Zeus dit à Morphée d’envoyer un rêve à Alcyoné ;
rêve dans lequel la malheureuse dût assister au trépas de son époux tant aimé. Ce
n’est qu’un rêve tenta de se rassurer la jeune femme et elle courut au rivage, mais pour voir hélas, le
corps de Céyx rejeté par les flots. Désespérée, incapable de survivre à son
amant, elle se jeta dans la mer.
Les
Dieux qui depuis l’Olympe étaient témoins du drame implorèrent la clémence de
leur souverain. Zeus n’avait pas voulu leur mort, juste une sévère leçon, il ne
demandait pas mieux que de leur rendre la vie. Mais Héra, vindicative, ne l’entendait
pas ainsi. Aussi, pour éviter sa colère, c’est sous forme d’oiseaux que le
couple évita les Enfers : des alcyons qui depuis, sont restés l’emblème de
la fidélité conjugale.
Eole
pour assurer la postérité d’oiseaux qui étaient aussi un peu ses enfants,
enferme ses vents pendant les sept jours qui précèdent et qui suivent le
solstice d’hiver afin de laisser aux alcyons le temps de nicher et de se reproduire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire