C’est un étrange lionceau engendré par la Chimère et Orthos, le monstrueux chien de Géryon qu’adopta Héra. Mais les lionceaux grandissent, remuent , chahutent sans être vraiment conscients de leur force ; on ne peut les garder. Et celui-là, tout particulièrement costaud, devint féroce aussi la déesse dut-elle se résoudre à l’abandonner dans une région sauvage d’Argolide qu’il dévasta pour se nourrir.
Eurysthée, roi de Mycènes qui fit d’Hercule son homme à toutes mains, lui confia pour éprouver sa valeur, la tâche d’éliminer le fauve.
Equipé de sa massue et de flèches offertes par Apollon, le héros se mit en route.
Arrivé près de Cléones, il rencontre un paysan et lui demande l’hospitalité. L’homme, un nommé Molorchos, pleurait son fils unique dévoré par le lion. Voyant ce superbe athlète, il le prend pour un dieu vengeur et veut lui offrir un sacrifice. Modeste comme doit l’être un héros véritable, Hercule refuse. Molorchos insiste.
-« C’est bon, lui dit Hercule, si dans un mois je ne suis pas de retour, tu pourras me rendre les honneurs funèbres. Si je reviens avec la dépouille de la bête, c’est à mon père, à Zeus, que tu offriras un sacrifice. »
Et le héros entreprend à travers bois et champs la traque du féroce animal.
Un soir enfin, sur le versant d’une colline, il voit le lion couché, la tête sur les pattes, somnolent, repus. Il est encore tout maculé du sang de sa dernière victime.
Hercule, s’approche en silence ; il se dissimule dans les replis du terrain ; arrivé à portée du fauve, il bande son arc et lance une volée des flèches divines. Malgré toute la magie d’Apollon, elles rebondissent, irritant à peine la peau de la bête invulnérable qui cependant se réveille, rugit, montre les crocs et charge le héros qui esquive, lâche arc et flèches et armé de sa seule massue tente d’assommer le monstre. Le bois rebondit sur le crâne indestructible. Hercule alors, se décide au corps à corps et des ses bras puissants, il enserre le lion, fait éclater son torse et brise en même temps les poumons de l’animal et l’arme en bois d’olivier.
Le lion étouffé se débat vigoureusement, mais peu à peu ses forces déclinent, il cesse toute résistance et s’effondre mollement, sans souffle et sans vie.
Ni la pierre, ni le feu, ni le fer ne pourront entamer la peau du Lion de Némée. Seules ses propres griffes seront les outils dont se servira Hercule, pour écorcher la bête. Il fera de la dépouille son vêtement et se coiffera de la tête.
Puis Zeus enverra le lion rejoindre au firmament parmi les constellations, Io, la chèvre Amalthée, le Bélier à Toison d’or, le Dauphin, les Poissons et bien d’autres membres de la ménagerie céleste.
1 commentaire:
Justificatif pour les ignobles chasseurs de fauves!
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