Au cœur de la forêt de Brocéliande, Messire Yvain cheminait, perdu dans ses pensées. Il rêvait à son amour perdu et perdu par sa faute. Ne lui restaient que son honneur et les Aventures. Un cri lui fit dresser la tête.
Chevalier en quête qui entend crier se doit d’aller porter secours à qui pousse de telles clameurs.
Avançant dans un essart, il y vit un serpent la gueule ouverte, large comme un chaudron qui, vomissant des flammes, brûlait l’échine et la crinière d’un lion qu’il tenait par la queue.
Sans se demander si ce qu’il voyait était rêve ou réalité, Messire Yvain se porte au secours du lion, car en bon chrétien, il sait que le serpent est créature du diable.
Le bon chevalier tire son épée ; le serpent se tourne et darde vers lui sa langue enflammée. Messire Yvain, se protège le visage au moyen de son écu et sans crainte, avance vers les fauves. Le serpent se tord et sans lâcher le lion tente d’enlacer le chevalier, qui le larde de coups d’épée. C’est un combat sans merci. Messire Yvain est un redoutable escrimeur, d’un revers du tranchant de son arme, il envoie la tête du serpent voler dans les airs. Mais le reste du corps continue à enserrer le lion. Et l’épée vole et frappe à coups redoublés, le serpent est coupé en rondelles, mais dans l’aventure le lion perd le bout de sa queue.
Messire Yvain, se trouve face au fauve libéré ; sans reprendre son souffle, il se prépare à livrer un nouveau combat. Mais le terrible animal, étend face à lui ses pattes jointes, mufle contre terre, croupe en l’air et fait soumission.
Tout heureux de ces marques de gratitude, le chevalier flatte la crinière du fauve, essuie son épée et la remet au fourreau. Puis il continue sa route, suivi par le lion qui sera désormais son compagnon d’aventures et saura le servir et le protéger en toutes occasions.
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