Sa "parole de miel" lui a valu d'être le saint
protecteur des abeilles et des apiculteurs. Aussi prions Saint Bernard
d'intercéder en leur faveur, elles en ont bien besoin.
Observez les
abeilles..., s'il vous en reste...et vous allez pouvoir épater vos visiteurs
citadins en leur annonçant le temps futur.
Même si le ciel est
bleu et que le soleil brille, une abeille prudente ne quittera pas sa ruche si
elle prévoit de la pluie.
Si par un temps
superbe, vous les voyez rentrer soudain, fermez les parasols, rentrez les
coussins, annulez le barbecue... le temps est à l'orage.
En revanche, si au petit
matin, elles bravent la brume et l'humidité, c'est que: "ça va se
lever!"
Enfin, si vous les voyez
à la fin de l’été, calfeutrer l'entrée de la ruche en ne laissant qu'un
minuscule passage, faites rentrer du bois... l'hiver sera rude!
Aristée lui, n’avait
plus d’abeilles à observer ; ses ruches étaient désertes. Une étrange
épidémie les avait dévastées.
Cyrène sa mère, la
nymphe qu’avait aimé Apollon lui conseilla d’aller trouver Protée, le vieillard
de la mer qui savait le passé comme le futur et qui pouvait aussi expliquer le
présent.
Mais Protée refusait
de répondre aux questions sauf s’il y était forcé ; le pire était qu’on
avait bien du mal à le contraindre car il avait le pouvoir de se transformer
sans limite aucune.
Aristée, qui voulait
savoir pourquoi ses abeilles avaient péri alla donc le consulter.
Protée selon sa coutume refusa de lui répondre
et quand il se sentit près d’être saisi il devint lion, puis panthère, puis
serpent, eau courante, arbre bruissant de feuilles, sanglier, enfin il se changea
en taureau et alors Aristée parvint à le saisir par les cornes et le somma de
parler.
« C’est bon,
c’est bon ! dit le vieillard, lâche mes oreilles, nous serons mieux pour
parler. »
Aristée craignant une
ruse nouvelle, continuait à l’empoigner fermement aux épaules.
« Ce sont dit
Protée, les Dryades qui font périr tes abeilles.
-Mais pourquoi ?
-Pour venger leur sœur
Eurydice qui est morte par ta faute ! »
Aristée alors se
souvint de la belle Eurydice qu’il avait tant aimée. Mais elle ne l’aimait pas ;
elle préférait Orphée. Et lui le paysan, comment pouvait-il rivaliser avec le
poète, le musicien qui charmait jusqu’aux pierres des chemins ? Quand il
apprit qu’elle allait épouser Orphée, qu’il allait la perdre, fou d’amour, il
se lança à sa poursuite. Eurydice éperdue, dans sa fuite marcha sur un serpent
qui la mordit au talon. Orphée alla la chercher jusqu’au fond des Enfers, mais
ne réussit pas à la ramener chez les vivants.
Ses deux sœurs inconsolables
se vengent sur le coupable en détruisant ses ruches.
« Mais alors,
que faire pour qu’elles me pardonnent ?
-Il faut, dit le
vieillard, leur sacrifier 4 taureaux et 4 génisses. »
Aristée, immola les
huit bêtes et de leurs entrailles sortirent des abeilles pas milliers.
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