Mieux vaut loup dans le troupeau
Que mois de février trop beau
Charles Perrault a écrit « Le Petit Chaperon Rouge en 1697 ; moins d’un siècle plus tard, La réalité surpasse en horreur la fiction.
La « Bête » qui sévit en Gévaudan ne se contente pas de dévorer une petite fille et sa grand-mère ; les morts se comptent par centaines et ne parlons pas des blessés ! Ses ravages se poursuivront pendant trois ans. Contre le monstre, Le roi Louis XV enverra ses dragons et son Grand Lieutenant des Chasses qui tuera un grand loup ; ce qui n’empêchera pas la bête de continuer à sévir, jusqu’à ce qu’un paysan l’abatte un jour d’une seule balle.
La Bête du Gévaudan était-elle un loup ? Certainement pas !
Aucun des témoignages recueillis sur place ne parle de loup. Les paysans et bergers du Massif Central savaient pour le fréquenter quotidiennement que le loup est craintif et n’attaque pas l’homme. S’il a devant lui un troupeau de moutons, ce n’est pas le berger ou la bergère si tendre fut-elle que le loup choisira. Encore moins une vieille bergère coriace mais pourvue d’yeux qui savent voir et d’une langue qui peut raconter .
Mais alors, qu’était la Bête du Gévaudan ?
Nous ne disposons que d ‘hypothèses ; l’une des plus vraisemblables est celle que propose Michel Louis dans son livre - La Bête du Gévaudan ou l’innocence des loups- : un ou plusieurs grands chiens, des molosses dressés à tuer et protégés d’une cuirasse en peau de sanglier, ce qui explique leur résistance aux balles. Ces chiens ou bâtards de chien et de louve sont menés par le garde-chasse d’un aristocrate dévoyé. Ce garde-chasse étant lui-même fils d’un homme réputé sorcier et meneur de loups. Celui même qui, en 1767, après trois années de traque infructueuse menée par les meilleurs chasseurs du royaume, tua le fauve d’un unique coup de fusil.
3 commentaires:
Mon amour pour les loups m'a toujours conduit à trouver nombre de contes et légendes suspects... Des loups toujours méchants, toujours cruels.
Même encore aujourd'hui, alors qu'on sait que ce sont les chiens errants qui causent les plus grandes pertes parmi les troupeaux de brebis, on continue d'accuser les loups...
S.
Une fois de plus, entièrement d'accord avec toi.
Quand c'est un loup, l'éleveur est indemnisé, quand c'est un chien, non... alors, forcément, c'est le loup. As-tu lu le livre de Michel Louis???
Le loup a le grand tort de concurrencer l'homme au sommet de l'échelle des prédateurs et donc.... mais je pourrais écrire tout un chapitre là_dessus.
Pour finir, tous les mercredis,je rencontre un vieux loup rhumatisant, qui finit ses jours là où mes chiennes vont à l'école
-OB rythmé, pas dressage, on rigole ensemble et ça les éduque en douceur- et donc ce vieux loup a dû être fort beau et et puis je sais plus...
J'aime les loups..
P.
Ah ! Je suis très heureux d'échanger avec une amoureuse des loups. Fabuleux animal qui a accompagné toute l'histoire des hommes sur tous les continents, qui leur a "donné" le chien...
Ce que tu dis au sujet des indemnités ne m'inquiète finalement pas vraiment : Pour pouvoir continuer à les toucher, les éleveurs ont intérêt à ce que les loups restent en vie. Je sais, c'est un peu tordu mais ça fait partie du jeu...
Où se trouve ce vieux loup que tu croises ?
s.
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