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Or, on apportait solennellement les sept têtes du dragon et le roi dit : « Voici les sept têtes que le connétable a coupées au dragon ; pour ce service, je lui donne aujourd’hui ma fille. » Le chasseur se leva, ouvrit les sept gueules et dit : « Pourquoi ces têtes n’ont-elles pas de langues ? » Le connétable devint tout pâle mais dit avec aplomb : « Parce que les dragons n’ont pas de langues ! – Ce sont les menteurs qui devraient n’en pas en avoir, répondit le chasseur, car pouvez-vous dire d’où viennent celles-ci ? » Il sortit le paquet, défit le mouchoir ; les sept langues s’adaptaient parfaitement aux sept gueules dont elles avaient fait partie. Puis il montra à la princesse le mouchoir brodé à son nom et lui demanda à qui elle l’avait donné : « Je l’ai donné a celui qui a tué le dragon. » Il fit venir ses animaux, ôta à chacun son collier et au lion le fermoir d’or ; il demanda à la princesse à qui ils appartenaient : « Ce collier et son fermoir d’or étaient à moi, mais je les ai partagés entre les animaux qui ont aidé à vaincre le dragon.
Et le chasseur fit devant la cour le récit de ses aventures depuis le moment où il s’était endormi après avoir tué le dragon, jusqu’au moment où il avait appris de l’aubergiste, l’imposture du connétable.
Le roi demanda à sa fille : « Ce chasseur dit-il vrai ? » et la princesse qui ne savait pas mentir, répondit : « Oui, père ; mais le connétable m’avait menacé de mort si je racontais la vérité ; c’est pourquoi j’avais demandé ce délai d’un an avant de l’épouser. » Le roi institua immédiatement un tribunal de douze juges et l’on fit le procès du connétable qui fut condamné à être écartelé par quatre bœufs. Après l’exécution, le roi maria sa fille au chasseur et le nomma gouverneur du royaume. Le nouveau marié n’oublia pas son père adoptif qu’il combla de présents.
2 commentaires:
Bon, et d'un ! et l'autre frèe, pendant ce temps ?
Ca vient, ça vient...
PP
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