C'est l'arme préférée des elfes qui chassent et vivent dans les bois.
Au Bois des Biches
Contes, légendes, mythes, croyances et coutumes du monde entier

Insensé celui qui somme le rêve de s'expliquer - Jean RAY - Malpertuis
dimanche 2 février 2025
L'arc récap 25
C'est l'arme préférée des elfes qui chassent et vivent dans les bois.
jeudi 15 décembre 2022
Noëls d'ailleurs
Il était de tradition d'honorer cette visite en faisant rôtir un sanglier. Les Norvégiens y ajoutaient le "lutefisk" , un plat de morue bouillie accompagnée de pois cassés et les "poules des neiges" constituées de saumon et de cochonailles. Au cours de ces festins, on n'omettait jamais le "julegroden", la bouillie de Noël dont une part était réservée au "nisse", le lutin domestique.
Les pâtisseries à base de sucre, de miel et de gingembre n'étaient pas obliées; on leur donnait la fome d'étoiles, de lune, de soleil ou encore d'animaux. le tout était arrosé de cidre.
A table, il fallait laisser une place libre pour que les âmes des défunts aient part à la fête; la porte d'entrée n'était jamais fermée car on ne pouvait savoir à quel moment la fée Huedren, la Femme des Bois, viendrait se joindre à l'assemblée.
Quand on avait bien mangé et bien bu, il était temps d'illuminer un arbre autour duquel on formait deux rondes en se donnant la main. En chantant, un cercle tournait vers la droite et l'autre vers la gauche. Le chant terminé, on changeait de cercle en entonnant un autre chant.
Les fêtes de Yule, en Suède, commencent le quatrième dimanche avant Noël. On allume alors la première bougie du calendrier de l'Avent. A la tombée de la nuit, toutes les fenêtres des habitations, des commerces, des entreprises, des administrations sont illuminées.
Au Danemark, on tresse en famille et entre amis la couronne de l'avent à quatre bougies; chaque dimanche précédent Noël, on partage entre proches et amis, un goûter au cours duquel, on allume successivement une des quatre bougies.
jeudi 31 mars 2022
ICARE récap 25
Icare 3103 22
Icare était un
tout jeune homme qui avait pour son père une admiration sans bornes. Il le
suivait partout. Il faut dire que Dédale, c’était le nom de ce père était un
homme admirable ; un inventeur génial, un savant architecte qui avait
construit pour le roi Minos le labyrinthe dont on parle encore et qui servait
de prison à un monstre et à sa mère. Ce monstre était cet être mi-homme mi- taureau,
fruit des amours abominables de la reine Pasiphaé et d’un taureau blanc, don de
Poséidon à Minos.
Le Minotaure,
c’était son nom, dévorait chaque année 14 jeunes gens, garçons et filles,
tribut de la ville d’Athènes au roi Minos. Dédale était certes le favori du roi
mais il était Athénien, aussi quand Thésée, athénien comme lui voulut
s’attaquer au monstre, Dédale décida de l’aider et avec l’aide de la princesse
Ariane qui aimait Thésée, il eut l’idée de ce fil rouge qui attaché à la
cheville du héros, l’aiderait à retrouver la sortie du labyrinthe. Car les
méandres de cette construction étaient tellement compliqués que même Dédale,
son inventeur n’en pouvait trouver la sortie.
C’est pourquoi,
quand le roi Minos, furieux de l’aventure de Thésée eut appris l’aide apportée
par Dédale, il le fit enfermer dans le labyrinthe où son fils, le jeune Icare
le suivit. Voilà donc le père et le fils prisonniers. Pas autant que le Roi
l’imaginait. Puisqu’il ne pouvait pas s’évader par le sol, il lui restait les
airs, le ciel immense !
Dédale avec des
plumes et de la cire, confectionna deux paires d’ailes, puis il monta sur le
toit le plus élevé du monument, fixa une paire d’ailes au dos d’Icare qui fixa
l’autre paire sur le dos de son père.
Ils attendirent
qu’un bon vent les emporte et ils s’élancèrent dans les airs. Dédale avait bien
recommandé à Icare de le suivre et surtout de ne pas monter trop haut de
crainte que la chaleur du soleil ne fasse fondre la cire. Mais le jeune homme,
grisé par l’envol et porté par le vent, monta, monta dans le ciel admirant un
paysage tel qu’il ne l’avait jamais vu et il oublia les recommandations de
Dédale. Quand il sentit la chaleur du soleil, il était trop tard, la cire
fondait, les plumes une à une se détachaient et Icare tomba dans la mer qui depuis
porte son nom.
lundi 24 janvier 2022
GYGES récap25
C'était il y a longtemps ; au VIII° siècle av.JC, dit Hérodote. Donc
l'histoire serait vraie ?
Il y avait en Lydie, un berger du nom de Gygès. Un jour d'orage, le sol se
mit à trembler et un gouffre s'ouvrit devant lui engloutissant son troupeau.
Dans l'espoir de sauver quelques bêtes, Gygès descend dans le gouffre. Le voilà
qui s'enfonce dans un tunnel qui le mène dans les profondeurs de la terre. Il
arrive dans une salle où luit un énorme cheval de bronze ; deux portes
s'ouvrent dans ses flancs. Curieux, Gygès pénètre à l'intérieur du cheval et
découvre... un squelette géant qui porte un anneau d'or. Le berger le prend et
le passe à son doigt, puis il remonte à la surface où d'autres bergers
inquiets, l'attendaient sur le bord du gouffre. Il se plaint d'avoir perdu son
troupeau, mais ne raconte rien de son aventure, ni du cheval de Bronze, ni du
géant mort et encore moins de l'anneau. Et la vie reprend...
Bientôt, Gygès observe une chose curieuse : chaque fois qu'il tourne le chaton
de la bague vers l'intérieur de sa main, plus personne ne le voit, alors que
lui, continue à voir et à entendre tout ce qui se passe autour de lui.
Enchanté de ce pouvoir, il se dit que ce n'est pas dans les pâturages qu'il le
fera fructifier et sans plus tarder, il se rend à la cour du roi Candaule. En
utilisant au mieux son anneau magique, il fait son chemin jusqu'à devenir le
confident du monarque. Un monarque bien imprudent qui, très fier de la beauté
de sa femme ne cesse de la vanter à qui veut l'entendre. De cette beauté il
parle sans jamais la montrer. Gygès rusé, lui dit un jour : "Roi, si ta
femme est si belle, pourquoi la tiens-tu cachée ? Sans doute elle a quelque
défaut que personne ne doit connaître."
Or le roi qui connaissait le pouvoir de Gygès mais sans savoir d'où il le
tenait, lui répond : "Il te sera facile de savoir que je dis vrai :
disparais et va dans ses appartements, quand elle prendra son bain, tu verras à
quel point je dis vrai."
Gygès commença par refuser, mais le roi insistait, insistait tant et si
bien qu'il finit par accepter prétendant que c'était malgré lui. Il tourna son
anneau et, invisible, se rendit dans les appartements de la reine. Quand elle
fut nue, allez savoir si c'était émotion, maladresse, ou bien le fit-il exprès,
toujours est-il qu'il ne tourna pas son anneau et que la reine l'aperçut. Elle
poussa un cri, se drapa dans des étoffes qui étaient à sa portée ; elle allait
appeler des gardes pour chasser l'indiscret, quand Gygès lui avoua qu'il était
là sur ordre de son époux.
Furieuse, outragée mais aussi troublée par ce jeune homme qui ne manquait
pas de charme, la reine formula ainsi sa revanche : ou Gygès tue Caudale et
l'épouse ou bien elle l'accuse d'outrage à sa personne et demande sa mise à
mort.
Le choix était simple ; la reine était belle et il lui était facile, en se
rendant invisible, de tuer Candaule.
Ainsi l'ancien berger épousa la reine et devint un grand roi. Sous son
règne, le royaume de Lydie atteint son apogée, se fit respecter de tous ses
voisins et étendit sa domination jusqu'en Asie Mineure.
jeudi 13 janvier 2022
ALCYONE alm récap25
ALCYONE 13/01
Alcyoné fille d’Eole, épousa Céyx, fils de l’Etoile du Matin. Avec d’aussi
poétiques ascendants cette union ne pouvait qu’être heureuse et elle le fut.
Heureuse au point que les amoureux se comparaient au couple qui régnait sur les
dieux : Zeus et Héra, pas moins !
On ne dira jamais assez l’imprudence des mortels qui se comparent aux
Dieux. Les époux divins plus qu’agacés se pensèrent obligés de sévir.
Un jour, Céyx prit la mer pour aller consulter un oracle lointain. Les
dieux voient tout. Zeus tenait sa vengeance : que Poséidon déclenche une
de ces tempêtes dont il a le secret !
Sans se faire autrement prier, Le dieu marin de son trident frappa les
flots et la mer en furie fit chavirer le navire…
Ce n’était pas encore assez : Zeus dit à Morphée d’envoyer un
rêve à Alcyoné ; rêve dans lequel la malheureuse dût assister au trépas de
son époux tant aimé. Ce n’est qu’un rêve tenta de se rassurer la jeune femme et
elle courut au rivage, mais pour voir hélas, le corps de Céyx rejeté par
les flots. Désespérée, incapable de survivre à son amant, elle se jeta dans la
mer.
Les Dieux qui depuis l’Olympe étaient témoins du drame implorèrent la
clémence de leur souverain. Zeus n’avait pas voulu leur mort, juste une sévère
leçon, il ne demandait pas mieux que de leur rendre la vie. Mais Héra,
vindicative, ne l’entendait pas ainsi. Aussi, pour éviter sa colère, c’est sous
forme d’oiseaux que le couple évita les Enfers : des alcyons qui depuis,
sont restés l’emblème de la fidélité conjugale.
Eole pour assurer la postérité d’oiseaux qui étaient aussi un peu ses
enfants, enferme ses vents pendant les sept jours qui précèdent et qui suivent
le solstice d’hiver afin de laisser aux alcyons le temps de nicher et de
se reproduire.
Age d'or alm récap 25
Age d'or 13/01
Admettons qu'aux origines, au temps de "Il était une fois",
l'humanité ignorait les mécanismes et phénomènes de la reproduction (J'ai lu çà
quelque part, mais je ne sais plus où ni quand).
On pensait alors que le vent ou les rivières fécondaient les femmes qui, en
se baignant, en se séchant sous la brise engendraient des enfants. Elles
étaient seules responsables de la survie de l'espèce et comme telles
sacrées.
On se fiait à leur sagesse pour toutes les graves décisions et les plus âgées
d'entre elles dirigeaient les tribus. Les hommes, les animaux, la nature,
tout l'univers durant ce matriarcat connurent un âge d'or.
Mais voilà qu'un jour le serpent, ce trublion, trouvant ce bonheur un peu
fade, eût l'idée d'y mettre un peu de piment.
Il savait lui, et les autres animaux aussi , comment se fabriquaient les
enfants. Mais aucun d'entre eux n'aurait eu l'idée d'en informer quiconque.
Sous le règne des femmes, personne ne songeait à se nourrir de chair animale.
Loin de les tuer, on soignait le bétail et la volaille qui généreusement,
donnaient leur lait, leurs oeufs, leur laine et aussi leur fumier grâce auquel
jardins et vergers produisaient en abondance. L'instinct disait à tous que
changer les choses pourrait bien leur nuire. Le serpent, qui se pensait non
comestible - en quoi il était dans l'erreur, les humains sont prêts à bouffer à
peu près n'importe quoi- croyant donc à sa totale impunité et se réjouissant
d'avance de ce qu'il allait provoquer, le serpent révéla aux hommes les mécanismes
de la reproduction que "Dieu" soucieux de préserver la paix en son
Paradis, leur laissait ignorer. Les femmes avaient le pouvoir, mais elles leur
avaient laissé les gourdins.
Ils prirent conscience de leur utilité et commença le règne de la force. Le
pouvoir gâte les esprits les plus sages et les femmes sans doute en avaient un
peu abusé. Au fil du temps, elle durent se soumettre à la puissance des plus
musclés. L'Âge d'Or prit fin pour des siècles et des siècles....
Mais il pourrait revenir puisque depuis peu (au regard de l'âge de
l'humanité) les femmes maîtrisent leur fécondité et cette fois pour de bon; il
n'est plus question de légendes ou de croyances mais de réalité scientifique.
Aussi pour qu'il revienne cet Âge d'Or, pour que cessent les guerres,
souvenez-vous mes amies de l'histoire de Lysistrata . Si les hommes ont inventé
des armes capables de faire sauter la planète, nous avons nous les moyens de
faire disparaître l'humanité sans toucher à la Terre.
Nous pourrions, si les mentalités ne changent pas , si les règnes de la
violence, de l'argent, du pouvoir continuent à dominer le monde, refuser de
nous y reproduire...
Si toutes les femmes du Monde......
Alors reviendrait le temps du Paradis, mais pas celui de la puissance des
femmes, le temps de la parité: les hommes et les femmes, côte à côte et
main dans la main...
mardi 11 janvier 2022
Python ou la Mythologie au jardin. récap 25
PYthon ou lamythomogie au JARDIN 11/01
Ce
matin la lutte épuisante contre un tuyau d’arrosage récalcitrant m’a fait
songer, toutes proportions gardées, à celle d’Apollon contre le serpent Python.
Qui
était-il ce Python, ancêtre de tous les monstres, de tous les dragons qu’ont dû
à affronter les héros des contes ?
Né
de la boue du déluge à peine réchauffée par le soleil, c’était un immense, un
énorme serpent dont les anneaux entouraient les montagnes. Il détruisait tout
sur son passage. Sa bave venimeuse ravageait vergers et cultures, ses yeux sans
paupières immobilisaient les humains qui voyaient avec terreur s’ouvrir une
large gueule ornée de crocs et d’une langue fourchue prêtes à les aspirer tout
crus. Personne ne pouvait lui résister et les populations ruinées, décimées n’avaient
d’autre recours que d’invoquer les Dieux.
C’est
à Apollon le bel archer qui jusque- là ne chassait que les daims et les
chevreuils que fut confiée la tâche d’éliminer le monstre. Une tâche dont aucun
humain n’aurait pu venir à bout et que lui-même en dépit de sa divine puissance
eût bien du mal à accomplir.
Ce
n’est qu’après avoir vidé son carquois que d’une dernière flèche il est venu à
bout du monstre qui par toutes ses blessures a répandu le venin noir qui
alimentait sa vie.
dimanche 9 janvier 2022
Deucalion alm récap 25
Zeus
comme beaucoup d’autres dieux par le monde, en eût un jour assez des créatures
qu’il avait installées dans un lieu magnifique crée tout exprès pour leur
bonheur. Des forêts profondes sous les grands arbres desquelles s’abritaient
tout un monde de biches, de cerfs, de sangliers ; des plaines ondulant
sous les épis dorés, des prairies fleuries butinées par les abeilles, des
rivières poissonneuses, des lacs, des sources, des cascades qui dévalaient les
montagnes. Et puis des elfes, des sylvains, des nymphes, des naïades….
Mais
les humains, au lieu de vivre en paix dans ce monde féerique ne songeaient qu’à
le piller, qu’à se jalouser, se battre, s’entretuer et certains même, osaient
dévorer leurs semblables. Zeus souvent en compagnie d’autres dieux, les
visitait, écoutait leurs doléances, tentait de les satisfaire mais en vain.
Alors
exaspéré, le créateur de ce monde décida de le détruire. Par le feu ? par
des secousses ? l’eau plutôt ! Peut-être avait-il inconsciemment l’idée
de tout recommencer un jour et l’eau si elle détruit, une fois retirée
fertilise le sol.
Quoi
qu’il en soit, Zeus ordonna à Poséidon son frère de frapper de grands coups de
son trident le fond des mers. Alors des vagues gigantesques envahirent les îles
et les rivages engloutissant tout ce qui vivait là. Les fleuves et les rivières
quittèrent leurs lits noyant les berges et les habitations.
Zeus
dénoua le lien du sac où étaient enfermés les vents, il lâcha sa foudre et dans
le fracas du tonnerre et des éclairs, les nuages se déchirèrent et la pluie se
mit à tomber en rafales. L’eau monta, monta inexorablement submergeant les
collines et jusqu’au plus hautes montagnes.
Pas un humain, pas un animal ne put survivre au cataclysme.
Sauf,
un homme et une femme : Pyrrha et Deucalion. Deux êtres de bonté, de
générosité qui ne méritaient pas de périr. Sans doute n’étaient-ils pas les
seuls mais ils étaient cousins de Zeus et le père de Deucalion, Prométhée était
ce Titan qui, entre autres bienfaits avait donné le feu aux hommes.
Avant
la montée des eaux, Deucalion fut averti d’avoir à construire une nef en bois
d’acacia, de lui donner la forme d’un croissant de lune et d’embarquer avec eux
non seulement des vivres pour un long moment, mais aussi les semences de toutes
les plantes et de tous les animaux.
Et
c’est ainsi que tout le temps que dura le déluge, l’arche flotta à la surface
des eaux.
Un
jour enfin la pluie cessa et l’on vit apparaître le sommet des montagnes, puis
une colombe vint se poser sur la nef qui s’échoua sur une hauteur. Plusieurs
monts revendiquent cet atterrissage comme aussi plusieurs civilisations pensent
que cette histoire leur appartient.
Quand
le couple sortit à pas hésitants de leur embarcation, la vue de la boue, de la
terre dévastée, sans un arbre, sans la moindre plante, sans un être vivant,
toute cette étendue boueuse, le ciel bas et sans plus de lumière leur a serré
le cœur. Qu’allaient-ils devenir dans cet univers hostile ? Ils avaient
bien compris que la survie ne leur avait été accordée que dans le seul but de
recréer de ce magma informe un univers purifié, délivré des crimes du monde qui
avait péri. Oui, mais comment ? Ils étaient seuls, si seuls…
Pas
tant que ça ! Les Dieux n’avaient pas disparu avec la création et c’est
Hermès l’infatigable messager qui les envoya consulter Thémis. Seulement
Thémis, comme tous les oracles leur délivra un conseil tout à fait incompréhensible.
Pour refaire le monde leur conseilla-t-elle, ils devraient jeter par-dessus
leur épaule les ossements de leur mère.
Quelle
horreur ! quel sacrilège ! et puis, où trouver dans ce chaos les
sépultures de leurs parents ?
Totalement
abattus, Pyrrha et Deucalion s’en furent en ramassant des pierres et en le
jetant dans leur dos. Pourquoi pas dans l’ordre des tâches impossibles à
accomplir tenter de recréer des hommes avec des cailloux ?
Lequel
des deux en se retournant, vit le premier que les pierres prenaient forme,
s’allongeaient, s’assouplissaient, s’étiraient, bougeaient, les suivaient. Les
pierres jetées par Pyrrha devenaient des femmes, les pierres jetées pas
Deucalion devenaient des hommes. Une humanité belle et vigoureuse prête pour un
nouveau départ.
Thémis
n’avait pas menti : Pyrrha et Deucalion avaient tous deux pour ancêtre
Gaïa, la Terre Mère.
samedi 8 janvier 2022
Picus et Canente alm Récap 25
Picus et Canente 08/01
Ils
étaient jeunes, ils étaient beaux et ils s’aimaient.
Quand
Canens chantait, les oiseaux suspendaient leur vol, les bêtes sauvages
s’approchaient, les fleuves et les rivières retenaient leur cours et même les
arbres et les rochers se déplaçaient pour l’écouter.
Les chevaux les plus rétifs, les plus sauvages s’apaisaient quand Picus doucement leur parlait.
Un
jour qu’il chevauchait avec des compagnons aux environs du Lac de Diane et que
nymphes et dryades rivalisaient de charme et de sourires pour attirer son
attention, lui sans même leur adresser un regard, galopait à travers fourrés et
forêt.
Ce
jour- là, Circé la magicienne cueillait les plantes et les baies utiles à ses
onguents et à ses philtres. Elle vit les cavaliers et Picus à leur tête, si
beau que prise d’une violente passion, elle laissa tomber sa cueillette et tenta
de s’approcher, mais en vain ; la troupe était lancée au grand galop. Le
beau cavalier allait lui échapper, alors d’un geste elle fit apparaître un
sanglier auquel elle ordonna de passer devant Picus et de s’enfoncer dans les
bois. Le sanglier lui obéit et bientôt les fourrés devinrent si épais qu’aucun
cheval n’aurait pu les traverser. Picus saute à bas de son cheval et entraîné
par son instinct de chasseur, il courre à pied dans les profondeurs des bois.
Circé
pendant ce temps chante aux divinités mystèrieuses une incantation magique,
celle qui éclipse la lune et tisse devant les dieux un voile de nuages. Alors
le ciel se couvre, d’épais brouillards sortent de terre, les compagnons de
Picus se perdent et le laissent seul.
Pour
Circé, le lieu et l’instant sont favorables à ses désirs, du moins, elle le
croit, elle déclare son amour à Picus. Mais lui la repousse doucement : Je
ne puis être à toi ! C’est une autre que j’aime : Canens, la fille de
Janus et je lui resterai fidèle.
Circé
insiste, en vain. Picus ne violera pas la foi jurée à Canens
Alors
la magicienne outragée, furieuse s’écrie : tu ne la reverras jamais ta Canens !
C’est Circé que tu repousses et tu vas connaître mon pouvoir.
Elle
se tourne deux fois vers le couchant, deux fois vers le levant et tout en
prononçant trois incantations, elle touche Picus de sa baguette.
Picus
fuit en courant, bientôt il ne touche plus terre et sur ses bras étendus il
voit pousser des plumes… quelle horreur ! tout son corps est couvert de
plumes. Il est devenu oiseau et de
colère, il frappe avec son bec les arbres alentour, il massacre leurs branches.
Mais de Picus il ne restera rien… que son nom…
Ses compagnons qui l’avaient cherché et appelé
en vain dans la campagne se trouvent face à Circé qui avait permis aux vents de
dissiper brumes et nuages. Avec violence ils réclament leur roi, ils veulent la
frapper. Alors elle répand autour d’elle des coulées pestilentielles, des boues
vénéneuses ; elle invoque en hurlant la Nuit et toutes les divinités des
Ténèbres. La terre gémit, les forêts pâlissent, de l’herbe jaillissent des
gouttes de sang ; les rochers gémissent ; les chiens aboient, sur le
sol se tordent des serpents, les âmes des morts volent dans le ciel. La troupe
des chasseurs se fige d’horreur et c’est alors que la magicienne les touche de
sa baguette et les voilà changés en bêtes sauvages. Aucun ne réchappera du
sortilège.
Canens
toute la soirée avait attendu le retour de son époux. Des serviteurs et des
habitants flambeaux en main avaient parcouru plaines et forêts en vain.
La
nymphe pleure, s’arrache les cheveux, se griffe la poitrine. Dans sa douleur,
elle parcoure la campagne du Latium, six jours et six nuits, sans nourriture,
sans sommeil elle va, au hasard par monts et vallons. Le sixième jour, épuisée
elle tombe sur la rive du Tibre, et là désespérée, elle pleure. Dans ses
larmes, d’une voix faible elle module un chant plaintif, tel la mélodie que
fait entendre le cygne avant de mourir. Et puis son corps dissous par la
souffrance, se dissipe et s’évanouit peu à peu dans l’air…
mercredi 10 mars 2021
Canicule alm récap 25
jeudi 21 janvier 2021
21 Janvier – Sainte Agnès, martyre en 304. récap 25
Sainte Agnès , martyre en 304 /21 01
Froidure d’Agnès
N’est que caresse.
C’est Jacques de
Voragine qui nous raconte dans la Légende Dorée la courte vie et le martyre d’Agnès,
enfant de la noblesse romaine.
Elle avait juste douze
ans quand le fils du préfet de Rome en tomba fou amoureux. Il la demande en
mariage mais Agnès lui répond qu’elle est déjà promise à quelqu’un de beaucoup
plus important que lui. Le malheureux jeune homme en tombe malade de douleur.
Si malade qu’il est sur le point de mourir Agnès vient à son chevet et prie. Le
garçon se rétablit.
Le père alors convoque
Agnès. Pourquoi refuse -t-elle d’épouser son fils. C’est, répond la jeune fille
qu’elle est chrétienne et promise à Jésus Christ. Furieux le préfet lui ordonne
d’abjurer et de sacrifier aux dieux romains. Fidèle à son engagement, Agnès
refuse. Le préfet insiste : si elle n’obéit pas elle sera conduite dans un
lupanar et offerte à qui la voudra. Confiante en sa foi, elle pense que son
Dieu la protégera.
Alors on la déshabille
et c’est nue qu’on va la conduire à travers la ville jusqu’au bordel. Alors ses
cheveux se mettent à pousser et à recouvrir son corps. Au moment où elle va
franchir la porte, un ange paraît qui l’enveloppe de lumière et le lupanar est
changé en oratoire.
Le jeune homme toujours
amoureux vient la retrouver et veut la sortir de là mais un démon se jette sur
lui et veut l’étrangler. Agnès s’interpose se jette à genoux et prie de toutes
ses forces. Le démon disparaît et le jeune homme respire.
Le père alors veut
gracier Agnès mais la foule hurle à la sorcellerie. Et le préfet de crainte d’être
lui aussi accusé de sorcellerie la laisse aux mains des juges.
Condamnée au bûcher,
le feu l’épargne et s’en prend à la foule qui assiste au supplice.
Il faut bien en finir :
Agnès sera égorgée et avant de mourir se dira heureuse de rejoindre enfin « Celui
qui l’a choisie. »
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