Septembre humide
Pas de tonneau vide
Septembre, comme son nom l’indique, était le septième mois de l’année jusqu’au jour où César (Jules) décida, sans lui demander son avis, de le faire reculer à la neuvième place.
En 1569, Charles roi de France, neuvième du nom, pour faire honneur à son numéro, entérina cette décision.
Septembre, bon garçon est depuis resté où on l’a mis, et nous donne souvent les dernières belles journées de l’été. Même si Charlemagne le nommait « mois des vents », on dit de lui qu’il est le mai de l’automne.
Le 1° septembre, on fête saint Gilles, athénien du VIII° siècle, qui fonda près de Nîmes une abbaye qui porte encore son nom.
Mis à par le sire de Rai de sinistre mémoire, les Gilles sont, dit la renommée, aimables et bons garçons, mais peu fidèles en amour comme en amitié.
Et à propos de Gilles, connaissez-vous ceux de Binches, dans les Flandres ?
Dans les villes du nord et de l’est de la France, il est peu de défilés, que ce soit pour Carnaval ou quelque autre fête locale, où l’on ne voit danser les Gilles surmontés de leurs énormes coiffures en plumes d’autruches qui leur placent le visage au milieu du corps ; en dépit du poids qu’elles représentent, ils sautent vigoureusement et en cadence en faisant sonner les innombrables clochettes dont sont garnis leurs mollets.
Ces Gilles seraient le souvenir de danseurs Incas ramenés dans leurs cales par les conquistadores espagnols.
Le 22 août 1549, Marie de Hongrie, dame de Binches donna en l’honneur de son frère Charles Quint et de son fils Philippe II d’Espagne, une semaine de fêtes somptueuses. Entre autres bals, parades militaires et feux d’artifices, on fit défiler les Incas en grand costume de cérémonie.
En souvenir de ces journées mémorables, les Binchois ont gardé l’habitude, chaque année au moment du Carnaval, de se travestir en « Sauvages du Nouveau-Monde ». On donna aux danseurs le nom de Gil, qui se voulait de consonance espagnole.
Si vous avez un amoureux écossais, n’attendez pas de lettre au courrier de midi ; vous écrire aujourd’hui, croit-il, vous porterait malheur à tous deux.
Le départ prématuré des hirondelles annonce un hiver précoce. Pensez à faire rentrer du bois.
Les vents qui sont parfois violents en début de mois font tomber les branches mortes. Faites-en des fagots : ils seront utiles pour allumer les premières flambées odorantes de la fin de l’été.
N’allumez pas trop tôt vos lampes, contemplez la danse des flammes ; écoutez crépiter les tisons et songez aux brasiers qu’entretenait sous les volcans le Maître du Feu, le puissant Héphaïstos.
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