Premières paroles 23/01/15
Passent les mois passèrent; les sages-femmes
commençent à se lasser de cette vie de recluses ; elles veulent retrouver leur famille, leur maison, leurs amis. Merlin a maintenant
dix-huit mois ; il faut penser à le sevrer.
Sa mère s’affole: « Vous savez
bien que dès votre départ, les juges viendront…
-« Hélas, Dame, nous n’y pouvons rien ;
nous ne pouvons vivre ici éternellement !

« Ah mon fils ! c’est à cause de
vous que je vais mourir, et pourtant je ne l’ai pas mérité ! Hélas,
personne ne veut me croire !
L’enfant éclata de rire et dit : « Soyez
sans crainte ma mère, vous ne mourrez pas par ma faute !
Un enfant si jeune, qui riait si fort et qui
parlait comme un homme ! De frayeur la mère le lâcha et Merlin fut blessé.
Au bruit les sages-femmes quittèrent la fenêtre :
« Qu’avez-vous fait ? Vous voulez
donc tuer ce petit ?
-Loin de moi cette pensée, mais il vient de
me dire une chose si extraordinaire que de surprise, j’ai ouvert les bras et il
est tombé.
-Qu’a-t-il dit de si effrayant ?
-Il a dit que je ne mourrais pas à cause de
lui.
Alors les femmes pressèrent de question l’enfant
qui ne disait mot et semblait ne pas les entendre.
La mère pendant ce temps réfléchissait ;
elle reprit Merlin dans ces bras et à voix basse, dit aux femmes de la menacer : « Quel
affreux supplice, dirent-elles, cette pauvre femme sera brûlée ! Il aurait
mieux valu que cet enfant ne naisse jamais !
« Vous mentez, tonna l’enfant, c’est ma
mère qui vous a soufflé ces paroles !
Affolées, elles se mirent à crier :
« C’est le diable ! cet enfant est
le diable… il sait tout ce que nous avons dit tout bas !
Et lui répond : « Fichez-moi la
paix ! Vous êtes des folles et des pécheresses, c’est vous et non ma mère. qui devraient être brûlées.
Alors les nourrices se mirent à la fenêtre
et elles criaient ; ameutaient les gens. Demandant qu’on appelle les
juges. Elles ne voulaient pas rester un jour de plus dans cette tour
diabolique.
Les juges mis au courant de l’affaire,
conclurent qu’il fallait faire cesser ce scandale et rendre un verdict sans
plus attendre.
On envoya une assignation ; dans quarante jours, la mère de Merlin devrait comparaître devant eux. Désespérée, épouvantée, elle fit appeler son confesseur
On envoya une assignation ; dans quarante jours, la mère de Merlin devrait comparaître devant eux. Désespérée, épouvantée, elle fit appeler son confesseur
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