C'est au début de mars, quand le soleil commence se faufiler entre les taillis, à courir à travers prés et bois, que la Dryade s'étire et bâille au plus secret de son donjon végétal.
A son passage les troncs frissonnent, les ramures s'agitent, les racines lentement se dénouent, mus par l'éveil de la déesse du chêne. Une hanche de mousse écarte l'écorce rideuse, qui se détache en une courbe lisse et ondule sous la coulée d'une cuisse, la rotondité d'un sein. D'un creux profond et obscur s'exhale comme un soupir. Et la forêt se met à chanter, à saluer d'un fleurissement sauvage la délivrance de la Dryade pour ses batifolages.
2 commentaires:
excellent texte
je pense qu'il risque d'être dit le 10 mars
je t'embrasse
Je la sens s'éveiller sous l'écorce rugueuse de mon vieux catalpa...
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