A quelque point que les contes ornent l'esprit, et quelque agréables, ou quelque sublimes que soient les connaissances et les idées qu'on y puise, il est dangereux de ne lire que des livres de cette espèce. Il n'y a que les personnes vraiment éclairées, au-dessus des préjugés, et qui connaissent le vide des sciences, qui sachent combien ces sortes d'ouvrages sont utiles à la société, et combien l'on doit d'estime, et même de vénération aux gens qui ont assez de génie pour en faire, et assez de force dans l'esprit pour s'y dévouer, malgré l'idée de frivolité que l'orgueil et l'ignorance ont attachée à ce genre. Les importantes leçons que les contes renferment, les grands traits d'imagination qu'on y rencontre si fréquemment, et les idées riantes dont ils sont toujours remplis, ne prennent rien sur le vulgaire, de qui on ne peut acquérir l'estime qu'en lui donnant des choses qu'il n'entend jamais, mais qu'il puisse se faire honneur d'entendre.
CREBILLON fils - Le Sopha - introduction
4 commentaires:
En souvenir de nos ébats...
un peu ampoulé Crébillon, non ? mais c'est frappé au coin du bon sens (près de chez vous - non j'm'égare)
Pour Anne:
Oui, c'est vrai... son langage a vieilli..
Pour Anaêl:
C'est malin, ce genre d'allusion!!!
De quoi j'ai l'air, moi, maintenant!
et pour tous les deux:
c'est vrai, Anaêl que nos "conversations" m'ont donné envie de relire le Sopha et conclusion:
La Fontaine dans ce genre comme en d'autres est de très loin le meilleur.
Si vous allez un peu à reculons sur ce blog j'ai publié quelques "contes" il n'y a pas si longtemps..
Bises
PP
De quelqu'un qui prodigue de l'attention aux humains, aux chiens, aux chats, mais aussi aux pandas.
Et c'est tout à votre honneur...
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