Insensé celui qui somme le rêve de s'expliquer - Jean RAY - Malpertuis

mardi 8 décembre 2015

Le vrai jour de l'an

Le vrai jour de l'an

Une ancienne coutume veut que les douze jours qui séparent Noël de l'Epiphanie annoncent le temps à venir pour les douze mois de l'année.
Toute la question est de savoir quand réellement débute l'année; la date varie selon les pays, les religions, les coutumes et même les époques. Chez nous on a longtemps fêté le nouvel an le premier avril. Il en reste la coutume du Poisson d'Avril.
Une seule chose reste constante: le solstice d'hiver à partir duquel les jours commencent à rallonger. C'est le passage naturel d'une année à l'autre et non pas un décompte arbitraire fixé par des Jules et des Grégoires.
J'ai d'ailleurs noté en observant le temps en fonction de cette coutume des décalages entre la prévision et la réalité. Mais là aussi la notion de" beau temps" est relative; il vaudrait peut-être mieux parler de "temps juste". Une journée particulièrement grise ou neigeuse en décembre ou janvier est "juste". Elle n'annonce pas forcément un temps infect six mois plus tard, mais le temps "juste" pour un mois de juin ou de juillet, c'est à dire beau. Ceci bien entendu est une hypothèse qui n’est pas toujours facile à vérifier. Il faut observer la direction du vent; la tête que fait le  soleil à son lever et à son coucher qu'il n’est pas toujours facile de voir quand des nuages ou du brouillard le cachent ; quand la neige ou la pluie empêchent de sortir.
C'est en raison de la mouvance de cette date que cette année j'ai choisi de la faire débuter au solstice d'hiver c'est à dire le 22 décembre  à 04h 47mn 57s (UTC)


samedi 5 décembre 2015

FAIRE PREUVE D'AUDACE TOUT EN RESTANT PRUDENT.

Je ne sais pas pourquoi une phrase me trotte dans la tête depuis ce matin; je n'arrive pas à retrouver où le l'ai lue:
"A partir de ce qui est parfait, rien ne devient"
Illustration Kay NIELSEN

Elle me fait penser à cette coutume des femmes Amérindiennes de toujours laisser un défaut dans un ouvrage pour ne pas rivaliser avec l'oeuvre du Créateur.


                  

jeudi 3 décembre 2015

Vache de problème!


Vache de problème

La Vache qui Rit est tombée dans  l’abîme.
Du fond de l’abîme en riant,
La belle Vache s’est relevée.
Comment sortir de cet abîme ?

Se demande la Vache en riant.

mardi 1 décembre 2015

Décembre



Illustration Sisley

Je suis décembre le courtois
Qui sur tous doyt estre loué,
Car en mon temps le roy des roys
Fut de la vierge enfanté,
Et délivré de son costé,
Dont le monde se resjouyt.
D’honneur ay tout oultrepassé,
Quant en mon temps jesus naquit

                                                                          Le Khâlendrier des Bergiers

lundi 30 novembre 2015

Saint André

Quand l'hiver n'est pas pressé,
Il arrive à la Saint-André.


Comme son frère Pierre le fit à Rome, André s'en alla prêcher l'Evangile en Grèce et jusqu'au sud de la Russie.
 Il finit comme lui crucifié; Pierre la tête en bas et André sur  la croix qui depuis porte son nom.
André ouvre la porte de l'Avent, ce temps qui précède Noël et qu'on devrait en vue des bombances à venir, consacrer au jeûne et à l'abstinence....
Maintenant... ce que j'en dis mes biens chers frères et soeurs... c'est juste pour informer...



RUBENS - Le martyre de Saint André

jeudi 26 novembre 2015

Andersen

Vous avez très envie de pleurer et aucune raison légitime de le faire. Alors, lisez un conte d’Andersen. Andersen sait faire pleurer comme personne. Il laisse même entendre que ne pas pouvoir pleurer est un véritable malheur. Ainsi, dans la Reine des Neiges, le jeune Kay est frappé d’un éclat de miroir diabolique qui le rend insensible et le prive de larmes. Il est enlevé par la Reine des Neiges et son amie Gerda va se donner un mal de pendu pour le retrouver. Alors le méchant éclat de miroir tombe et bonheur… Kay peut à nouveau pleurer !
Ensuite vous pourrez pleurer sur les malheurs qui adviennent au Vilain Petit Canard, que personne n’accepte ni ne comprend. Mais essuyez vos larmes : si vous vous sentez tant  d’affinités avec ce malheureux volatile, c’est que bien entendu, vous êtes comme lui : un cygne.
Mouchez-vous, et pleurez encore sur le destin de la pauvre Petite Sirène qui renonce à sa voix, à son immortalité et à l’amour des siens, rien que pour avoir des jambes et faire un tour de valse avec un idiot de Prince qui lui préfère une ordinaire fille de roi.
Pleurez sur le vaniteux petit sapin qui souffre et va joyeusement à la mort pour passer quelques jours sous une parure brillante.
Et comme avec lui nous serons arrivés à Noël, finissez votre provision de mouchoirs en compagnie de la Petite Marchande d’Allumettes, le conte de Noël le plus triste du monde :

Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu. 
Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.













mercredi 25 novembre 2015

Un rêve...

Quel est notre pays sinon un rêve
Que nous nous sommes racontés feuille à feuille
Rameau d'or et fleur dorée,
Fontaine, arbre, rivière,
Cet invisible paradis.


Kathleen RAINE


lundi 23 novembre 2015

Rimes à rien...

Ami que savez-vous de la prose facile?
Des romans où l'on trouve Rouletabille enfant 
mangeant des caramels.



mercredi 11 novembre 2015

Rimes à rien...

Rimes à rien

Les chauve-souris sont dérangées
Elles qui n'aiment que le noir.
Près de la porte on a posé
Une lanterne qui le soir
Efface l'ombre du chemin.



Image Van Gogh ; texte bibi

dimanche 8 novembre 2015

Chanson de Barberine

Le froid sévit les trois quarts de l’année
Si le vent souffle à la Toussaint sonnée



Chanson de Barberine


Beau chevalier qui partez pour la guerre,
Qu'allez-vous faire
Si loin d'ici?
Voyez-vous pas que la nuit est profonde
Et que le monde
N'est que souci?


Vous qui croyez qu'une amour délaissée
De la pensée
S'enfuit ainsi,
Hélas! hélas! chercheurs de renommée,
Votre fumée
S'envole aussi.


Beau chevalier qui partez pour la guerre,
Qu'allez-vous faire
Si loin de nous?
J'en vais pleurer, moi qui me laissais dire
Que mon sourire
Etait si doux.


MUSSET

lundi 2 novembre 2015

Rimes à rien...

Quand verrons-nous le chevalier à le noble figure de Turc?
- Le jour où l'asticot deviendra escarboucle...

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Les Chouchous