(voir colonne de droite: libellé Vortigern)
Les messagers sillonnaient la Bretagne en
allant deux par deux et , il arriva que deux d’entre eux en rencontrèrent deux
autres et qu’il leur plut de cheminer ensemble.
C’est ainsi qu’ils arrivèrent aux abords
d’une ville où dans un pré des enfants jouaient. L’un d’entre eux était
Merlin ; il savait qui étaient ces étrangers. Comme il voulait qu’ils le
remarquent, il prit un bâton et se mit à frapper un de ses compagnons de jeu.
L’enfant en larmes, furieux, va se plaindre à son père et insulte Merlin lui
craint qu’il ne peut pas en faire autant.
En entendant ça, les messagers
s’approchent de l’enfant en larmes et le questionnent ; mais Merlin
s’approche et dit en riant :
« C’est moi que vous cherchez
semble-t-il. »
Les hommes, interloqués lui
demandent :
« Qui te fait croire que nous te
cherchons ?
Et souplement, il se met hors d’atteinte
sur la branche basse d’un arbre.
Les messagers tentent de le faire
descendre.
« Merci bien, dit Merlin en riant. Je
ne tiens pas à mourir si tôt ! Mais votre vie à vous, ne vaut pas
grand-chose, si vous rentrez sans apporter mon sang à votre roi !
-Comment peux-tu croire que nous voulons
te tuer ?
- Je ne le crois pas ! Je le sais et
sans moi, vous mourrez comme mourront les mages qui ont dit que mon sang
empêcherait la tour du Roi de s’écrouler.
Les hommes, bien ennuyés discutaient entre
eux du moyen d’attraper ce gamin insolent et qui savait tant de choses.
« Vous ne m’aurez pas, dit Merlin
hilare, mais si vous voulez m’écouter, vous ne mourrez pas et le roi pourra
construire sa tour.
- Que proposes-tu ?
- Vous allez me jurer sur les saintes
reliques que vous ne me ferez aucun mal
et je vous suivrai jusqu’à la Cour. Et là, je dirai à Vortigern pourquoi sa
tour ne tient pas.
Voilà nos messagers dans l’embarras :
faire cette promesse à l’enfant c’est ne pas tenir celle faite au roi et aller
à une mort certaine. D’autre part, ils n’avaient plus aucune envie de mettre à
mort, ce phénomène ; un bel enfant rieur et qui savait tant de choses. La
balance pencha du côté de Merlin.
« Bien, dit-il, je vous suivrai, mais
je dois d’abord prévenir ma mère. Venez avec moi jusqu’au couvent où elle vit.
1 commentaire:
Ce Merlin, quel Malin !
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