Insensé celui qui somme le rêve de s'expliquer - Jean RAY - Malpertuis

mercredi 1 décembre 2010

La Chatte Blanche (fin)

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On ne se joue pas impunément des fées. Le cavalier et sa belle n’allaient pas tarder à s’en apercevoir. Ils n’avaient pas encore célébré leurs noces, qu’un monstre terrifiant ravageait les états du prince. Son souffle ardent brûlait maisons et récoltes ; il dévorait les troupeaux et leurs gardiens et ses déjections propageaient des maladies mortelles. Le prince n’avait pas le choix : il partit combattre le dragon. La lutte ne dura guère, d’un seul jet de son haleine enflammée, il consuma cheval et cavalier.
La reine des fées en personne, vint avertir la fiancée et pour la punir de les avoir trompées elle fut changée en chatte blanche et condamnée à vivre seule dans ce palais désormais enchanté. 
-« A moins dit la fée avec un mauvais rire,  qu’un jeune homme en tout point semblable à celui que tu aimais ne s’éprenne de toi sous ton aspect de chatte et qu’il t’aime assez pour oser te trancher la tête et la queue. Alors et à ces seules conditions, tu redeviendras une femme.
-« Elle pensait, reprit la princesse que cela n’arriverait jamais et que je resterais pour toujours leur prisonnière, mais vous êtes venu…
-Il nous faut maintenant retourner chez mon père , dit le prince; j’ai un royaume à vous offrir car nul doute que vous ne soyez plus belle que les fiancées que ramèneront mes frères.
- A quoi bon, ? Laissez le royaume à vos frères, si toutefois le roi votre père consent à l’abandonner un jour. Mon père à moi, régnait sur six royaumes dont il m’a faite héritière à sa mort et je ne pourrais les gouverner seule. Soyez mon roi…

Bon, ben… voilà… ils furent heureux etc…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et oui, l'essentiel est que ça finisse bien.
Merci pour cette aventure, et à la prochaine
Didier

manouche a dit…

Ils furent heureux et n'eurent pas d'enfants; sinon il faut reprendre au début la liste des épreuves à surmonter!

Les Chouchous