Insensé celui qui somme le rêve de s'expliquer - Jean RAY - Malpertuis

mardi 31 décembre 2013

Le Fée des Neiges

Faites attention si vous avez envie d'éternuer ces jours-ci. Vous pourriez faire apparaître Sniegourotshka (à vos souhaits!), la fille du Père Noël, s'imaginant que vous l'avez appelée pour recevoir un cadeau. Ce qui lui serait funeste car elle est faite entièrement de neige. Pour cette raison, elle vit principalement en Russie pendant l'hiver.
Couronnée de glace, elle accompagne son père dans un traîneau tiré par trois fougueux coursiers.
Ils remplacent pour cette tournée les rennes restés en Laponie pour prendre un peu de repos.

lundi 30 décembre 2013

La Dame Blanche



Promeneur nocturne qui , pendant les douze nuits qui séparent Noël de l’Epiphanie, parcourez les chemins déserts, peut-être rencontrerez-vous une femme étrange, vêtue de blanc, à la chevelure aussi pâle que ses cheveux. Immobile et silencieuse, telle une statue de givre, elle hante les lieux  où elle a péri, assassinée. Ne lui parlez pas et l’embrassez encore moins, vous deviendriez  fantôme comme elle.

Pourtant, ne craignez pas la Dame Blanche : quand elle se montre aux humains, c’est pour les avertir qu’un danger les guette. Aussi passez votre chemin et remerciez-là puisque grâce à elle c’est avec circonspection que vous aborderez l’année nouvelle.

dimanche 29 décembre 2013

Magie + almanach 2024


Qu'on puisse ou non expliquer la magie en se servant de chiffres romains, quelle importance cela peut-il avoir, du moment que la magie fonctionne?
Charles BEAUMONT - La Jungle

samedi 28 décembre 2013

Certains hivers sont tellement difficiles

l y a abondance d'animaux quand trop d'insultes à la nature n'ont pas été proférées sur terre,mais le mal aussi peut arriver. La situation devient difficile dans le camp. Quand ça devient vraiment dur, on commence à s'inquiéter. Où trouver à manger? Si plusieurs jours passent sans qu'on prenne rien, les chasseurs doivent se réunir et décider que faire. Parfois quelqu'un apporte son tambour dans une hutte et s'en sert pour implorer de l'aide. Avec son tambour il demande aux animaux leur aide. Ou alors il nous faut partir plus loin, et plus loin encore. Au-delà des limites mêmes de notre territoire de chasse. Il nous arrive de partir pour plusieurs jours et on ne sait plus ce qui se passe à la maison. Que mangent-ils là-bas? Ont-ils é
té chanceux avec leurs pièges? Cette inquiétude vous accompagne quand vous quittez le camp pour aller chasser; 
mais parfois elle rend les choses bien pires.


Voilà: je vais vous raconter, je me souviens d'une fois vraiment très dure. On était cinq, partis chasser loin du camp, et pendant plusieurs jours  on n'avait rien attrapé. Bien sûr, ça nous était déjà arrivé quand je chassais avec mon père. Mais cet hiver là était pire que tous les autres. Nous étions vraiment très loin du camp et l'un des hommes a dit:" voici venue notre mort." Mais un autre chasseur se mit alors à raconter quelque chose. Il commença à nous raconter une histoire.....

vendredi 27 décembre 2013

L'aventure de la soeur du mouton qui a peur de son ombre

Une histoire réalisée à l'aide de "story cubes" et d'une classe de CE1


Les figures à utiliser sont : 
ombre
Mouton,
Immeuble (maison, appartement)
Lune
Point d’interrogation
Arbre
Fontaine
Poisson
Pyramide
Tortue
Abeille
Clef
Cadenas
Pont
Tour
Ronflements
Deux jeunes moutons, Agno et Agnèle, vivent tranquilles dans un pré, le long d’une rivière ? Chaque soir ils rentrent dans leur étable (appartement) pour dormir.
Une nuit de pleine lune, Agno s’éveille et voit une ombre qui lui fait peur.
C’est le loup ! Il se sauve en courant.
Au matin, Agnèle ne voit pas son petit frère. Elle sort, elle l’appelle, elle cherche partout. Où est-il passé ?(point d’interrogation).
Une abeille vole sous le nez d’Agnèle. D’abord elle la chasse, mais comme l’abeille insiste, elle la suit.
L’abeille la guide jusqu’au pont. Agnelle traverse, sur l’autre rive il y a la forêt (arbre). Agnèle n’y est jamais allée ; elle a un peu peur, mais elle veut retrouver son petit frère. Elle marche longtemps et enfin arrive dans une clairière où se trouve une fontaine et juste à côté, une grosse pierre noire en forme de pyramide.
Agnelle a très soif ; elle boit l’eau de la fontaine. Elle sent quelque chose qui frétille dans sa bouche ; elle recrache. C’est un petit poisson tout en or.
« Merci de ne pas m’avoir avalé, dit le poisson. Puis-je faire quelque chose pour toi ? (point d’interrogation).
« Je cherche mon petit frère dit Agnèle. L’aurais-tu vu passer ? »
« Je ne l’ai pas vu, dit le poisson d’or. Mais on va demander à la Tortue. Du fond de sa carapace, elle voit tout et sait tout. »
Stupéfaite, Agnèle voit la pyramide noire bouger ; il en sort une tête et quatre pattes.
« Je sais où est Agno, dit la Tortue et je peux te mener jusqu’à lui, si tu acceptes de monter sur mon dos et d’y rester tranquille, sans bouger, sans poser de questions (point d’interrogation), jusqu’à ce que je te dise que nous sommes arrivées. »
Agnèle accepta ; mais la tortue allait lentement, si lentement qu’Agnèle, impatiente d’arriver, avait bien du mal à se tenir tranquille et silencieuse.
Enfin elles arrivent au pied d’une tour.
« Ton frère est là , dit la Tortue, ma mission est terminée »
Agnèle la remercia et se mit à chercher Agno. Soudain par une fenêtre, elle entend des ronflements.
C’est Agno, qui ronfle comme ça ; elle a l’habitude. Il est dans la tour, mais la porte est fermée à clef.
« Agno ! Agno ! Ouvre… qu’est-ce que tu fais là ? »
« Le loup m’a poursuivi, alors, je me suis enfermé dans la tour ! »
« Que tu es sot ! Il n’y a pas de loup : c’est ton ombre que tu as vu ! ouvre cette porte et rentrons chez nous ! »
Agno a mis la clef dans le gros cadenas ; il a ouvert la porte et embrassé sa sœur.
Agno et Agnèle, ont pris un raccourci et sans traverser à nouveau la forêt, ils ont passé le pont et sont rentrés chez eux.

Agno aura appris à ne pas s’effrayer pour rien et Agnèle sait maintenant qu’en observant et respectant même les plus petits animaux, en étant patiente et en se tenant tranquille, on finit par trouver ce qu’on cherche.

mercredi 25 décembre 2013

26 Décembre - Saint Etienne

Giorgio VASARI, La Lapidation de saint Etienne, 1573

Diacres, frondeurs, maçons, tailleurs de pierres, paveurs, le diacre Etienne vous protège de la migraine.
Lui qui fut lapidé, doit en effet en savoir long sur le mal de crâne.
Si vous voulez savoir en détail en quelles circonstances et pour quelles raisons lui fut infligé ce supplice, lisez les Actes des Apôtres. 
En résumé,  Etienne, au I° siècle de notre ère, fut accusé par les Juifs de propos blasphématoires à l'encontre de Moïse et de Dieu; il eut même l'audace de leur reprocher de ne pas reconnaître le Messie. Peu disposés à l'écouter puisque de nos jours encore, ils continuent à l'attendre, les juifs le menèrent devant le Sanhédrin. Là, Etienne tint un discours proclamant sa foi au terme duquel il vit apparaître en gloire, Dieu le père et son Fils à sa droite. En ce temps là, hélas, les soins psychologiques étaient radicaux: Etienne fut conduit dans les faubourgs de la ville et lapidé. Avant de mourir, il tomba à genoux en demandant à Dieu le pardon de ses assassins.

vendredi 20 décembre 2013

La vie des Saints



Saint Thomas, l'apôtre incrédule est le patron des architectes

image CARAVAGE

A la Saint-Thomas,
Cuis ton pain, lave tes draps,
Tue un porc gras, si tu l'as,
Tu l'auras pas si tôt tué,
Que Nau sera arrivé.

Dépêchez-vous de faire une bonne lessive avant Noël,parce qu' ensuite, il vous faudra attendre que le jour de l'an soit passé... Sinon.... je sais pas .... mais comme justement je ne sais pas, je ne tente pas le sort!



mardi 17 décembre 2013

Jouer avec les enfants de CP et Grande Section

A la bibliothèque, une fois par mois, nous jouons en petits groupes, à
écrire des histoires avec Pomme Papion.

Nous utilisons un jeu qui s’appelle STORY CUBES.
Nous lançons des dés sur lesquels il y a de petits dessins.
Nous devons inventer une histoire en utilisant des mots
qui correspondent aux dessins des dés.
Pomme écrit toutes nos idées et elle nous aide à y mettre de l’ordre !

C’est amusant, mais pas facile
car l’histoire doit avoir un sens, un titre, un début et une fin.

Ensuite, nous améliorons encore notre histoire tous ensemble ou
bien en groupe, en classe, avant de la conserver
dans notre cahier d’écrivain.

Cela nous permet d’enrichir notre vocabulaire, d’employer des
petits mots pour donner du suspens à nos phrases.
Nous relisons, nous trouvons des verbes plus précis,
nous réfléchissons ensemble pour éviter les répétitions
et rendre notre histoire plus agréable à lire.

C’est passionnant et cela nous plait beaucoup !

Nous vous invitons à partager notre plaisir en vous souhaitant…
une bonne lecture !!!



Le loup qui a peur de l’orage

Trois petits cochons vivent dans un château.

Un dimanche matin, leur maman part au marché et elle ferme la porte à clé.

Elle cache la clé sous une grosse pierre en forme de pyramide.

Malheureusement, le loup l’a vue partir.

Le loup se déguise en facteur

et comme lui, il marche avec une canne .

Pendant ce temps, les petits cochons jouent dans la cour du château .

Il y a là une fontaine à l’ombre d’un grand arbre.

Un petit cochon, s’amuse avec l’eau pendant que les deux autres jouent à la balançoire.

Soudain, ils entendent frapper à la porte : TOC TOC TOC

Qui est là ? demandent les petits cochons.

C’est le facteur ! répond le loup et il entre en boitant et en s’appuyant sur sa canne.

Mais le plus grand des petits cochons l’a reconnu. Il monte dans la grande tour,

Il prend son arc et il lance une flèche qui se plante dans les fesses du loup.

Le loup a très mal, il fait la grimace,

il voit trente-six chandelles

Pour se soulager, il trempe son derrière dans la fontaine.

Mais la fontaine est magique : quand un méchant la touche, elle fait venir l’orage.

Le ciel est tout noir, il tonne et des éclairs transpercent les nuages.

Le loup effrayé se sauve en hurlant de peur et de douleur jusqu’au fond de sa tanière.

Dès qu’il est parti, l’orage s’arrête et un arc en ciel illumine toute la cour du château.

Avec Pomme le 22 novembre 2013




samedi 14 décembre 2013

SDF


Un couple avançait dans la ville noire et luisante de pluie. A chaque carrefour une bourrasque les faisait frissonner. Leurs vêtements, décents, n’étaient pas adaptés au froid de Décembre. Chez eux, les nuits étaient glaciales parfois, mais pas, humides comme ici. D’une main il tenait un sac à demi plein de tout ce qu’ils possédaient au monde, et de l’autre, il remorquait Myriam, fatiguée un peu plus à chaque pas. Il était perdu ; le fleuve sur sa gauche coupait la ville en deux. Fallait-il ou non le traverser ?
Myriam, qui était déjà venue dans cette ville savait probablement où ils se trouvaient, mais depuis des semaines, elle ne parlait plus. Elle survivait… parce qu’il la surveillait. Elle n’ouvrait la bouche que pour absorber le peu de nourriture qu’il l’obligeait à prendre. Pour qu’elle vive ; elle et l’enfant qui allait naître. Cet enfant dont elle ne voulait pas ; cet enfant qu’il ne lui avait pas fait.
Pourtant il l’aimait, Myriam. Depuis qu’elle était née, là-bas, dans leurs montagnes au soleil. Il était déjà grand, alors : dix ans peut-être ? Tout de suite il avait désiré la protéger. Bébé, il aimait à la garder lorsque sa mère s’absentait ; il la berçait, lui chantait des airs anciens que sa grand-mère lui avait appris. Il avait guidé ses premiers pas, protégé son entrée à l’école.
Alors qu’elle devenait une élève brillante, il avait cessé d’étudier pour travailler avec son père. Travailler le bois… Des portes, des fenêtres, des étagères, un cercueil à l’occasion, des charpentes aussi, et de temps à autre, rarement car les gens du pays étaient pauvres, ce que l’un et l’autre préféraient, un beau meuble. Youssef aimait ce métier, ses gestes, son odeur. Puis Myriam avait quitté le village pour la ville où se trouvait le lycée ; pour entrer à l’université elle avait poussé jusqu’à la capitale ; elle avait fini ses études à l’étranger où elle avait trouvé du travail. Quand elle était revenue, pour de brèves vacances, elle était journaliste. Youssef, de loin suivait sa carrière, lisait ses articles. Il n’approuvait pas toujours ses idées mais les trouvait cependant généreuses.
Et puis il y avait eu les élections : ce parti religieux porté au pouvoir par une population  révoltée par la corruption du gouvernement. Bientôt, on avait vu le revers de la médaille : les religieux, fanatiques, voulaient tout contrôler, tout soumettre et principalement les femmes. Celles surtout qui comme Myriam prenaient la plume et la parole pour défendre leurs sœurs. Les menaces avaient commencé, l’intimidation. Il y eut les premiers assassinats ; Myriam y échappa de justesse. Alors, elle revint au village. Elle se montrait peu mais continuait à écrire. Youssef lui avait demandé d’arrêter au moins pour un temps, mais elle avait refusé. Elle voulait lutter. Elle se croyait en sécurité dans ces montagnes reculées, au milieu des gens qui l’avaient vu grandir. Elle dédaignait les vêtements traditionnels qu’on imposait aux autres femmes et s’obstinait à porter des jeans.
Un soir, rentrant d’un chantier qu’il avait à quelques kilomètres de chez lui, Youssef vit de loin une fumée insolite. C’était la maison de Myriam qui achevait de se consumer. Myriam, sa mère et ses sœurs gisaient inanimées ; les traces de viol et de coups n’étaient que trop visibles ; le père et le frère, pour avoir voulu les défendre, étaient morts, atrocement mutilés. Youssef vit que Myriam respirait encore. Il fit un couchage de fortune dans sa camionnette, rassembla quelques vêtements et en dépit des prières de ses parents, s’en fut, emportant Myriam.
Loin, très loin dans la montagne, Youssef connaissait un berger. Autrefois, il avait été un savant, puis il avait fui les hommes et leurs folies, d’abord au village où Youssef enfant l’avait connu, puis loin, encore plus loin. Quand il ne soignait pas ses moutons, il écrivait, méditait ; il connaissait aussi les vertus des plantes. Il accueillit les fugitifs, qui restèrent cachés, le temps que la jeune femme se rétablisse. En attendant, Youssef organisait leur départ pour l’étranger.
De cars branlants en cales de bateaux, de fourgons de trains en véhicules cahotants, il avait traîné Myriam absente et silencieuse jusqu’à cette ville glacée et inhospitalière. Quand elle avait vu son ventre s’arrondir, elle avait eu une crise de désespoir et de révolte. Ils étaient alors dans une situation telle qu’il était impossible d’interrompre la grossesse sans risquer la vie de Myriam. Elle avait voulu se tuer, Youssef avait pu l’en empêcher ; alors, muette, elle l’avait suivi. Elle marchait derrière lui, silencieuse, rien ne la concernait plus. Dormait-elle quand elle fermait les yeux ?
Ils marchaient le long des quais sans rencontrer âme qui vive. Des voitures les croisaient faisant gicler l’eau de la chaussée humide, les éclaboussant quand ils étaient trop près. Myriam, sans une plainte portait de temps à autre les mains à son ventre. Youssef s’affolait ; elle n’allait tout de même pas accoucher là, sur le trottoir…. !
Il y eut un pont, et de l’autre côté du pont, au pied de la silhouette noire de la grande église aux flèches pointues, des lumières… Youssef reprit courage, il sourit à Myriam en l’entraînant dans cette direction :
-« Allez, encore un effort… Il y a du monde là-bas, on va nous aider… »-
Péniblement, sous les bourrasques, ils traversèrent le pont. Devant la cathédrale, une vaste tente était éclairée. On avait planté là un brillant décor d’ampoules multicolores et de sapins givrés. Partout des étoiles artificielles remplaçaient celles que le ciel refusait de montrer. Une musique douce se répandait partout mais aucun être humain ne se montrait. Youssef fit le tour de la tente tandis que Myriam épuisée se laissait choir au pied d’un réverbère .
-« Elle ne peut pas accoucher comme ça, dans la rue, rageait Youssef. Il faut que je rentre là-dedans ! »-
Tout était clos mais il trouva entre deux panneaux de toile, un interstice qu’il put agrandir. Retournant chercher sa compagne qui pouvait à peine avancer, il la fit entrer.
Enfin il faisait chaud !  ils marchaient sur de la paille bien sèche  et une odeur d’animaux sains leur rappela le village. Dans la pénombre, ils distinguèrent des moutons, un âne, un boeuf. Alors là, sur la paille, au milieu des animaux, Myriam à bout de forces s’étendit et sans l’aide de Youssef qui cherchait partout de quoi venir à son secours, en un rien de temps, sans un cri, sans une plainte, elle mit au monde son bébé. Dont elle détourna la tête….
Youssef était revenu, portant un seau d’eau froide. Il remit un peu d’ordre et de propreté, donna à Myriam du linge sec. Elle se changea mais ne toucha pas au bébé qui hurlait de tout ses poumons ; Youssef l’emmaillota  dans ses propres sous-vêtements. Et puis, il fallait le nourrir… Heureusement le bœuf était une vache ; encore fallait-il la traire et dans quel récipient ?
-« Myriam…Je t’en prie… ce bébé va mourir ! Je t’en prie, donne-lui le sein ! »
Myriam avait fermé les yeux…
L’âne et la vache, intrigués, penchaient leurs grosses têtes sur le bébé ; leur souffle le réchauffait, mais il avait faim. Il hurlait, couvrant les voix angéliques qui dans les hauts parleurs chantaient : « Il est né le Divin Enfant… »
Une cloche sonna un coup, puis deux, puis trois….puis douze…
Myriam ouvrit les yeux, elle pleurait… Elle tourna la tête vers le bébé, tout petit, tout rouge, qui s’agitait, qui hurlait devant Youssef impuissant… Les yeux de Myriam et des animaux se croisèrent… Qu’y lut-elle ?
Elle se redressa, se cala dans la paille, ouvrit ses vêtements, prit le bébé, et lui donna le sein…

vendredi 13 décembre 2013

Sainte Lucie




A la Sainte-Luce,
Les jours croissent du saut d’une puce ;
Ala Noë
Du saut d’un vé ;
A la Saint-Antoine,
Du repas d’un moine.

La tradition veut qu’en Suède, le 13 décembre au matin, quand il fait encore bien noir, la plus jeune fille de la maison revête une robe blanche ceinturée de rouge ; elle se coiffe d’une couronne de verdure sur laquelle brûlent cinq ou six bougies. Ses frères et sœurs l’accompagnent, également vêtus de blanc. Les filles portent une couronne d’argent, les garçons un chapeau pointu décoré d’étoiles. C’est la Lucia, qui apporte aux parents, dans leur chambre, un plateau illuminé de bougies, avec café et pâtisseries dont certaines sont en forme de roues solaires.
Cette vénération pour Sainte Lucie, remonte au temps très ancien où une disette affamait les gens du Wärmland. Une riche dame, prénommée Lucie et protégée par sa sainte patronne, arriva dans un bateau chargé de vivres pour ravitailler la population.
Au IV° siècle, sous Dioclétien, Lucie, une riche jeune fille de Syracuse voulait se faire nonne. Puisque dans son couvent elle n’aurait plus besoin de rien, elle se mit à distribuer ses biens aux pauvres. Ses yeux si beaux attiraient vers elle tous les jeunes gens. L’un deux, sans respect pour sa vocation voulut la forcer à l’épouser. Lucie bien entendu, le repoussa. Blessé, furieux, il la dénonça. Sommée de renoncer à sa foi chrétienne, elle refuse. Elle est alors condamnée la prostitution. On veut la conduire dans un bordel, mais elle est clouée sur place. Plusieurs hommes ne peuvent la faire bouger. On la fait tirer par deux bœufs qui ne peuvent la mouvoir.
Alors on dresse un bûcher et on la jette dans les flammes, mais le feu s’écarte et refuse de la brûler. Il faut pour en venir à bout, l’égorger après lui avoir arraché les yeux.
Avec cette légende, l’Eglise a repris à son compte une ancienne fête de la lumière qui est encore très populaire en Sicile où on fait ce jour là bénir un pain en forme d’œil ; le manger protège des maladies oculaires.
Noël, approche, le diable rôde dans les campagnes ; faites bien attention à ne pas le contrarier….
PP

mercredi 11 décembre 2013

Saint Daniel



Visite tes ruches à la Saint-Daniel
Mais garde-toi d'ôter le miel.



Saint Daniel le stylite (410-490)



Il avait fait voeu d'aller vivre en haut d'une colonne. Il y resta trente-trois ans, ce qui ne l'empêcha pas d'atteindre un âge avancé.

Les Chouchous