Insensé celui qui somme le rêve de s'expliquer - Jean RAY - Malpertuis

vendredi 7 septembre 2012

Conte hypothétique alm

Conte hypothétique
Admettons qu'aux origines, au temps de "Il était une fois", l'humanité ignorait les mécanismes et phénomènes de la reproduction (J'ai lu çà quelque part, mais je ne sais plus où ni quand).
On pensait alors que le vent ou les rivières fécondaient les femmes qui, en se baignant, en se séchant sous la brise engendraient des enfants. Elles étaient seules responsables  de la survie de l'espèce et comme telles sacrées.
On se fiait à leur sagesse pour toutes les graves décisions et les plus âgées d'entre elles dirigeaient les tribus. Les  hommes, les animaux, la nature, tout l'univers durant ce matriarcat connurent un âge d'or.
Mais voilà qu'un jour le serpent, ce trublion, trouvant ce bonheur un peu fade, eût l'idée d'y mettre un peu de piment.
Il savait lui, et les autres animaux aussi , comment se fabriquaient les enfants. Mais aucun d'entre eux n'aurait eu l'idée d'en informer quiconque. Sous le règne des femmes, personne ne songeait à se nourrir de chair animale. Loin de les tuer, on soignait le bétail et la volaille qui généreusement, donnaient leur lait, leurs oeufs, leur laine et aussi leur fumier grâce auquel jardins et vergers produisaient en abondance. L'instinct disait à tous que changer les choses pourrait bien leur nuire. Le serpent, qui se pensait non comestible - en quoi il était dans l'erreur, les humains sont prêts à bouffer à peu près n'importe quoi- croyant donc à sa totale impunité et se réjouissant d'avance de ce qu'il allait provoquer, le serpent révéla aux hommes les mécanismes de la reproduction que "Dieu" soucieux de préserver la paix en son Paradis, leur laissait ignorer. Les femmes avaient le pouvoir, mais elles leur avaient laissé les gourdins.
Ils prirent conscience de leur utilité et commença le règne de la force. Le pouvoir gâte les esprits les plus sages et les femmes sans doute en avaient un peu abusé. Au fil du temps, elle durent se soumettre à la puissance des plus musclés. L'Âge d'Or prit fin pour des siècles et des siècles....
Mais il pourrait revenir puisque depuis peu (au regard de l'âge de l'humanité) les femmes maîtrisent leur fécondité et cette fois pour de bon; il n'est plus question de légendes ou de croyances mais de réalité scientifique.
Aussi pour qu'il revienne cet Âge d'Or, pour que cessent les guerres, souvenez-vous mes amies de l'histoire de Lysistrata . Si les hommes ont inventé des armes capables de faire sauter la planète, nous avons nous les moyens de faire disparaître l'humanité sans toucher à la Terre.
Nous pourrions, si les mentalités ne changent pas , si les règnes de la violence, de l'argent, du pouvoir continuent à dominer le monde, refuser de nous y reproduire...
Si toutes les femmes du Monde......
Alors reviendrait le temps du Paradis, mais pas celui de la puissance des femmes, le temps de la  parité: les hommes et les femmes, côte à côte et main dans la main...
Mais voilà... ceci est un conte... un conte hypothétique...

3 commentaires:

croukougnouche a dit…

AAAh Lysistrata!!
il y a quelques années , une version théâtrale fort savoureuse fut jouée à Alba , dans le cadre des ruines gallo-romaines ...ce fut un grand moment!

manouche a dit…

Que j'aime cette idée de la petite graine qui vole dans le vent pour féconder les femmes.
Explique leur comment prendre le pouvoir, en Tunisie par exemple...

P a dit…

Manouche, comme çà: la grève des jambes croisées...
Tiens je vais la raconter Lysistrata!
Agnès, il y a longtemps, quand il fallait enjamber les gravats pour atteindre les Maisons de la Culture, mon pote Christian Le Guillochet, dans l'une d'elles (je sais plus laquelle) avait un rôle dans l'Assemblée des Femmes. Il était en costume grec = mini-jupe plissée. J'étais avec ma mère et quand nous sommes allées dans les loges après le spectacle elle n'a rien trouvé de mieux à lui dire que :"Ce que vous avez de belles cuisses!"
Morte de honte, j'étais!

Les Chouchous