Insensé celui qui somme le rêve de s'expliquer - Jean RAY - Malpertuis

vendredi 3 décembre 2010

LA FLÛTE ENCHANTEE- (2)





Une Flûte de Pan roucoule et s’approche. Quel drôle d’oiseau joue cette musique ! Un homme vêtu de plumes multicolores qui porte sur son dos une cage à oiseaux. C’est un oiseleur, il est joyeux, il chante le vin, les douceurs et les jeunes filles qu’il voudrait attraper comme des oiseaux pour les garder chez lui.
Tamino l’interpelle ; qui est –il ?
« Qui je suis ? Papageno, l’oiseleur ! un homme, tout comme toi ! et toi, jeune homme qui es-tu ?
-Je suis le prince Tamino !
-Un prince ?
-Oui, mon père est roi !
-Un roi ?mais qu’est-ce qu’un roi ?
- Un homme qui gouverne de nombreux peuples, de nombreux pays !
- Des peuples ? des pays ? au-delà de ces montagnes ?
-Mais oui, des milliers ! mais où sommes-nous, ici ?
-Mais…ici !
-Ah ? et que fais-tu ici ?
- J’attrape des oiseaux pour la Reine et ses suivantes me donnent à manger….
Tamino regarde avec attention l’étrange emplumé… La Reine a-t-il dit ? une Reine dans ce sombre pays ? Serait-ce cette Reine de la Nuit dont lui a tant parlé son père ? et l’homme aux plumes, qui est-il ?
-Dis-moi, drôle d’oiseau, l’as-tu déjà vue, la Reine ?
- Moi, jamais ! aucun mortel ne peut la voir ! et… je ne suis pas un oiseau…
Tamino s’approche, Papageno s’inquiète…
-Recule, prince, recule, je ne suis pas un oiseau ! j’ai une force terrible, une force de géant !
-De Géant ? Alors c’est toi mon sauveur ? C’est toi qui as tué le monstre ?
- Le serpent, là ? Euh… oui … c’est moi, qui d’autre ?
-Je te dois la vie, je ne l’oublierai jamais… mais… tu n’as pas d’armes…
- Je n’en ai pas besoin ! Je suis fort ! Je l’ai… étranglé…
PAPAGENO !!!! Trois voix à l’unisson  interpellent l’oiseleur ; trois femmes voilées s’avancent :
-Menteur !
-Voici… voici… les oiseaux…
-Menteur… qui a tué le dragon, hein ??? voici pour le tueur de dragons, de l’eau au lieu de vin !
- Menteur ! une pierre au lieu de brioche, pour le tueur de dragons !
-Menteur ! au lieu de fruits sucrés, ce cadenas en or pour t’apprendre le bon usage de ta bouche ! C’est nous, prince, c’est nous qui t’avons sauvé !
-C’est vous ! Comment vous remercier ?
-Regarde ce portrait : c’est la fille de notre Reine. Elle a été enlevée ; elle sera tienne si tu peux la retrouver….
Et les dames à nouveau, disparaissent, aspirées par la nuit…

Pamino ne peut quitter de yeux le portrait : elle est si belle cette princesse disparue ! Ses yeux sont si tendres,  son sourire si doux….  Il frissonne, il a chaud, il vibre, ses genoux se dérobent, il pâlit, il rougit… quelle émotion !! son cœur bat dans sa poitrine comme un oiseau prisonnier
Serait-ce… serait-ce ???? serait-ce l’amour ???? Il faut qu’il la retrouve, il va la retrouver… mais quand elle sera là , devant lui… que fera-t-il ? osera-t-il ?
Oh oui ! il osera… il l’embrassera, la prendra dans ses bras et l’y gardera toujours… il …il…
Mais reviennent les trois dames…
La Reine l’a observé… il est pur et sincère il est digne de la princesse Pamina! Et puisque il ne manque ni de vaillance ni de courage, il pourra la délivrer…
« La délivrer ???? Ou est –elle ???
« Un démon puissant et cruel l’a ravie à sa mère ; il se nomme Sarastro. Il vit au-delà des montagnes dans un château gardé par des forces puissantes… »
« Montrez- moi le chemin ! Par la force de mon amour, je la délivrerai… !
Un coup de tonnerre retentit…
« C’est la Reine…. Elle arrive ! »

3 commentaires:

Anonyme a dit…

La force de l'Amour et le tonnerre, quelle dualité complémentaire.
Une très bonne journée à vous.
Didier

manouche a dit…

Didier j'aprécie ces contes comme toi , nous devons avoir 16 ans à nous deux!

P a dit…

Grands bébés va!
P.

Les Chouchous